Dans ce livre, l’héroïne est la fille de l’auteur : elle l’interpelle pour qu’il lui invente une histoire… Adorable et original !
Voici un livre très original où une petite fille, celle de l’auteur, l’interpelle : « Dis, Papa ? » Celui-ci lui répond : un dialogue s’installe, fait rare dans un livre. Cela intrigue et invite à poursuivre. La petite fille brune réclame d’autres habits. Elle ne peut tout de même pas rester en chemise de nuit… « Donne-moi une histoire… Vite », dit-elle alors en boudant.
Elle apparaît, sous le crayon du dessinateur, tour à tour, princesse, sorcière et au final chevalier, enfin de chevalière… après correction de l’héroïne ! Puis, elle demande des soldats, elle obtient une armée dont elle est la chef, évidemment ! Elle part ainsi à la guerre, en tête, bravement.
Quand, en haut d’une colline, elle se retourne et les voit tous arrêtés. Ses soldats en ont assez de marcher sans savoir où est cette bataille à mener et quels sont les ennemis. « Tant pis, Papa ! Cette histoire ne m’intéresse plus ! » Mais, les soldats, eux, veulent faire la guerre et sont fâchés. Ils se rebellent donc.
« La chevalière est maintenant leur prisonnière. Deux soldats l’emmènent. » Alors qu’elle est enfermée dans un cachot, Gustave XVIII vient la libérer. Ah non, finalement il est trop vieux selon la fillette, c’est donc le prince Jean II. Et puis, en fait, lui, non plus. Au final, c’est bien lui, le papa qui vient s’occuper de ces « malandrins ».
Et si tous les soirs, les parents inventaient des histoires à leurs enfants ? Certains le font, mais tous n’ont pas le talent de Jean-Luc Englebert. En outre, ici, il fait mieux : il est l’auteur, l’illustrateur et le personnage de son livre ! Un ouvrage adorable qui fera travailler les zygomatiques et l’imagination des petits et des grands.
Donne-moi une histoire, de Jean-Luc Englebert, éd. L’école des loisirs, p., 11,50 euros. Dès 3 ans