Quand on peut effacer des personnes de sa vie…

Le jour de ses seize ans, Ealyn reçoit la visite de Zytryon, le robot créé par son père. « J’ai pour mission d’effacer toute personne qui entrave vos objectifs. » Persuadée que c’est une blague, elle cite le nom de cinq personnes. Un roman qui se dévore.

« Si vous pouviez effacer une personne faisant obstacle à votre bonheur, qui choisiriez-vous ? » Le jour de ses seize ans, Ealyn reçoit la visite de Zytryon, le robot créé par son père, qui la met face à ce dilemme. Persuadée que c’est une blague, elle cite le nom de cinq personnes.

Sont cités : Orson, le petit ami de sa meilleure amie, Genna, sa rivale amoureuse, Cassie, une « influenceuse », Aaron, le garçon qui la harcèle et M. Zimmerman, son prof de maths. Lorsqu’elle arrive au lycée, le monde ne lui semble plus comme avant. Elle commence à douter. Et si elle avait réellement fait disparaître ces personnes ?

Ealyn, délaissée par sa meilleure amie depuis que celle-ci avait un petit ami, a agi égoïstement. Et elle s’en veut. Mais Sunny ne se souvient même pas d’Orson. Et cela fait partie des conséquences de l’effacement : la plupart de ceux qui les connues ont oublié les personnes « effacées » par le robot.

Mais c’est bien là le « hic » : pas toutes. Certains, qui suivaient Cassie sur les réseaux sociaux, se souviennent d’elle et cette disparition commence à faire du bruit. Ce roman est passionnant. Le lecteur va avancer dans le récit en se demandant si les personnes disparues le sont pour toujours.

Le père d’Ealyn, qui travaille pour la CIA, parviendra-t-il à réparer les erreurs de son robot ? Ou est-ce que c’était le but de cette création : pouvoir « effacer » des personnes ? Un récit intelligent qui amène à se poser de nombreuses questions notamment jusqu’où ira l’intelligence artificielle à l’avenir.

Efface-moi si tu peux, d’Aurélia Demarlier, éd. Alice jeunesse, 244 p., 14 euros. Dès 14 ans

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