Un roman poignant qui plonge le lecteur en pleine révolution syrienne. Malgré l’omniprésence de la mort et de la tristesse, l’histoire est également poétique et pleine d’espoir.
Salama Kassab, 18 ans, avait la vie devant elle, quand la révolution a commencé en Syrie et quand les combats lui ont tout pris : sa famille, son avenir de pharmacienne. Son frère et son père, morts dans une manifestation, sa mère partie juste devant elle sous une bombe… Et les morts vont désormais faire partie de son quotidien.
Il ne lui reste plus que Layla, sa belle-sœur enceinte, et sa conviction de pouvoir aider son pays grâce à son travail bénévole à l’hôpital. Mais elle est tiraillée entre l’envie de se rendre utile, et celle de mettre Layla à l’abri. Au moment où elle se résigne finalement à fuir la Syrie, une rencontre avec un jeune militant plein d’espoir va tout remettre en cause.
L’auteur emmène le lecteur à Homs, en pleine révolution syrienne et offre un roman poignant. Son héroïne est tiraillée. Elle a promis à son frère de prendre soin de Layla, alors elle doit fuir ce pays en guerre. La liberté a un prix : 4 000 dollars. Que faire ? Rester et soigner ou abandonner les blessés et sa patrie ?
Salama commence à être hantée par un personnage, Khawf, et cela apporte aussi au récit. Ceux qui restent et survivent, emplis de culpabilité, subissent ce quotidien fait désormais de violence et de sang. L’espoir demeure malgré tout pour ceux qui restent : la Syrie pourrait bien s’en sortir et l’avenir être meilleur. Une histoire touchante qui marque.
Tant que fleuriront les citronniers, de Zoulfa Katouh, éd. Nathan, 432 p., 18,95 euros. Dès 14 ans