Quand l’histoire de la première femme pirate est contée en BD

Philippe VI, roi de France, fait décapiter le seigneur breton Olivier de Clisson : il ne se doute pas qu’il vient de donner naissance à son pire ennemi. La veuve, Jeanne de Belleville, ivre de rage est prête à tout pour venger la mort de son mari. Elle décide de prendre les armes et de livrer une guerre sans merci au royaume de France.

1343. Philippe VI, roi de France, fait emprisonner le seigneur breton Olivier de Clisson. Pourtant, ce dernier lui a toujours été fidèle. Le roi l’accuse de trahison : il serait secrètement à la solde des Anglais. Evidemment ces accusations sont fausses. Sous la torture, Olivier avoue et est décapité.

En tuant Olivier, Philippe VI ne se doute pas qu’il vient de donner naissance à son pire ennemi. La veuve, Jeanne de Belleville, qui avait tenté d’éviter le pire et était venue à Paris pour essayer de sortir son mari de prison, est désormais ivre de rage. Elle est prête à tout pour venger la mort de son mari.

D’autant que le roi ne s’est pas contenté de tuer Olivier, il a fait envoyer sa tête à sa veuve. Jeanne, suite à cette provocation veut redonner de l’éclat au blason des Clisson que l’on a souillé « en le lavant dans le sang français ». Elle décide de prendre les armes et de livrer une guerre sans merci au Royaume de France.

Durant des mois, Jeanne se montre d’une cruauté implacable et massacre les équipages des navires capturés, gagnant ainsi le surnom de : La Tigresse bretonne. Le roi pensait asseoir son autorité sur l’Ouest du pays en tuant Olivier de Clisson. Il s’est bien trompé.

Un magnifique album pour découvrir l’histoire de cette femme passionnée et amoureuse, qui devient avide de vengeance. L’auteur, Roger Seiter, explique : « Jeanne de Belleville doit frapper fort et surtout marquer les esprits, un peu à la manière des Vikings quelques siècles plus tôt« .

La Tigresse bretonne, de Roger Seiter, illustré par Frédéric Blier, éd. Grand Angle, 64 p., 16,90 euros. Dès 16 ans

1722. À la mort de son père, la vie insouciante de Nancy Kington vole en éclats. La voici obligée de quitter l’Angleterre et William, le garçon qu’elle aime, pour vivre dans l’un des domaines familiaux en Jamaïque. Là-bas, elle découvre avec horreur les origines de la fortune de son père.

Lors d’un dîner, Nancy découvre que sa famille a arrangé son mariage avec Bartholomé le Brésilien. Prétextant une indisposition, elle rentre seule à la plantation. Son retour impromptu sauve Minerva, la jeune esclave avec laquelle elle s’était liée d’amitié. Duke, le contremaître de la plantation, tentait de violer. Nancy abat l’homme.

Apprenant que le Brésilien la fait rechercher, Nancy s’engage avec Minerva sur le vaisseau pirate de Broom. Seule règle : s’habiller en hommes et se soumettre aux règlements du navire comme tous leurs compagnons. De New York à Madagascar en passant par Nassau, elles devront lutter contre les préjugés pour conquérir leur liberté.

Mais pourront-elles gagner leur liberté sans renoncer à leurs idéaux ? Et pourront-elles échapper indéfiniment à ce qu’elles ont quitté en Jamaïque ? Un roman d’aventure et d’apprentissage où le courage, la loyauté, l’amitié et l’amour sont mis à l’honneur. Celia Rees restitue l’ambiance de l’époque dans un style vivant.

Mémoires d’une pirate, de Celia Rees, éd. Le Seuil jeunesse, 416 p., 15,90 euros. Dès 12 ans

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