Porté par un texte poétique, cet album souffle un vent d’espoir sur cette fin d’année, comme une envie de retrouver une harmonie avec la nature. Un bel ouvrage qui réchauffe le cœur.
Dès les premières lignes, l’auteur emmène le lecteur en Afrique, aidé par des illustrations chaudes. La savane se réveille… Des hyènes rassasier vont se coucher quand des mangoustes, elles, sortent le bout de leur nez. Une jeune impala met bas sous le baobab.
Chacun vaque à ses occupations… « Inquiète, la girafe tourne la tête et observe le très vieux lion, qui se lève, fatigué. Avant ce soir, il faut qu’il ait attrapé une proie. » A son arrivée, le silence s’installe. Pus aucun animal n’ose bouger… Le fauve a repéré l’odeur du nouveau-né. La maman et son petit ont juste le temps de fuir et échappent au pire.
Les femmes, les hommes, les arbres et les animaux vivent en harmonie sur ces grandioses Terres rouges. Mais la Ville gagne du terrain. Chaque fois qu’elle avance, les habitants de ces Terres, qui autrefois étaient des géants, voient leur taille diminuer, comme leur espace de vie.
Comment le jeune Kéti va-t-il pouvoir sauver les éléphants, les impalas, les rhinocéros, les oiseaux… et tous ceux qu’il aime sur ces terres baignées de lumière ? Un magnifique livre qui alerte sur la situation de ces peuples qui voient la place laissée à la nature se réduire comme peau de chagrin.
Des dessins magnifiques qui plongent le lecteur au coeur de cette savane menacée par l’homme en compagnie de son héros qui ne mesure pas plus de 15 cm. Accroché auux ails d’un papillon, le jeune homme parvient à repérer une tâche verte où les animaiux vont pouvoir se réfugier. Une sublime histoire à la David et Goliath…
Kéti des terres rouges, de Karim Ressouni-Demigneux, illustré par Bruno Pilorget, éd. Rue du monde, 48 p., 17 euros. Dès 6 ans