Qui n’a jamais croisé un ogre, au détour d’un conte ? Mais qui connait vraiment leur vie, leurs caractéristiques et leurs secrets ? Dans cet album loufoque et pétillant, Benoît Debecker dit tout ce qu’il faut savoir pour éviter de croiser la route d’un ogre. Sarcasme et humour sont au rendez-vous.
Quelle est la taille et le poids exact des ogres ? Existe-t-il un point commun entre les ogres et le Père Noël ? Un ogre est-il un bon père ou mange-t-il tous ses enfants ? Ont-ils des doudous ? Sont-ils de bons camarades ? Possèdent-ils des pouvoirs ? Autant de questions auxquelles ce documentaire farfelu, mais instructif répond.
Un livre indispensable, drôle et savant pour mieux connaître, identifier, mais surtout fuir les ogres. Et pour ce faire, heureusement il y a le premier chapitre qui dresse un portrait détaillé de chacun pour reconnaître l’ogre, puis l’ogresse. Car on ne sait jamais, un beau jour, le lecteur pourrait en croiser un au coin de sa rue.
Voici la description de l’ogre : « Ses mains sont poilues, et parfois ses ongles sont acérés comme des griffes. Ses yeux sont cruels : il ne peut guère tromper son monde. Même endormi, son nez remue constamment, s’agite, gigote et renifle (…). Ses dents sont petites et pointues, bordées de lèvres rouge sang. »
Après un tel portrait, si détaillé, impossible de se tromper. On découvre ensuite que leur objet fétiche est le couteau, avec lequel ils aiment se curer le nez. Un conseil : même s’ils peuvent paraître aimables, il faut s’en méfier. Ils le font pour inspirer confiance. Ils sont surtout hypocrites.
Benoît Debecker présente ces personnages à la manière d’un documentaire, avec beaucoup d’humour : cinq chapitres pour découvrir leurs apparences, leurs tenues, leurs nourritures, leurs familles, leurs habitats… Les illustrations à l’encre de chine et aquarelle leur donnent vie et les mettent en scène dans ce grand format.
Le grand livre des ogres, éd. Saltimbanque, de Benoît Debecker, 80 p., 16,90 euros. Dès 4 ans