Cet album offre une très belle adaptation gothique et fidèle du roman de Mary Shelley qui plonge le lecteur dans l’atmosphère fantastique de ce récit devenu un classique.

Né dans une famille bourgeoise suisse, Victor Frankenstein part faire ses études de médecine à Ingoldstadt. Aussi brillant que passionné, l’étudiant se focalise sur le secret de l’existence. Suite à la mort de sa mère, il se plonge corps et âme dans les sciences naturelles.
Il nourrit une ambition secrète : redonner vie à un corps inerte. Après de nombreux mois de recherches et après avoir profané de nombreuses tombes dans divers cimetières, il parvient à donner vie à un être composé de morceaux de cadavres humains. Mais horrifié par le monstre qu’il vient de créer, Frankenstein préfère l’abandonner.

La créature, livrée à elle-même, comprend peu à peu qu’il lui sera impossible de mener une existence normale. Rongée par la solitude, elle ne vit alors que pour une seule chose : la vengeance. Victor Frankenstein, lui, glisse peu à peu dans la folie tout en essayant de préserver sa famille.
Si ce récit est un chef-d’oeuvre du roman gothique, il est fortement imprégné de romantisme. Pour mettre en images sa version de Frankenstein, Meritxell Ribas Puigmal a utilisé un procédé aussi ancien que particulier : la carte à gratter. L’artiste dessine blanc sur noir, en enlevant de la matière et non l’inverse.
Le rouge, couleur du sang, apparaît donc d’autant mieux sur du blanc et du noir. Cela donne une version gothique de ce classique de la littérature fantastique qui plaira à tous les passionnés de ce genre. Un bel album pour redécouvrir cette histoire qui date tout de même de 1818 et a su traverser les siècles.
Frankenstein ou le Prométhée moderne, de Sergio A. Sierra, illustré par Meritxell Ribas Puigmal, éd. Aventuriers d’Ailleurs, 104 p., 22,90 euros. Dès 12 ans