Aldo et sa vache noire sont inséparables. Mais lorsqu’il grandit et qu’il doit vivre en ville, il se rend compte qu’aimer et respecter, c’est savoir dire au revoir. Un joli album tout en tendresse sur la place de chacun et les respect de l’autre.
Aldo est un petit garçon qui vit au milieu des montagnes. Sa plus grande amie est une vache noire. Et cette dernière l’aime aussi. Elle est toujours là pour lui. Depuis qu’il est tout petit, lorsqu’il est triste, il va à l’étable pour trouver du réconfort en se blottissant contre son amie.
« Ne t’inquiète pas Aldonino, tout va s’arranger. » Et, en effet, tout s’arrange. Aldo n’est donc pas un enfant comme les autres. Ses parents disent aux voisins qu’il est « original ». Ses frères et sœurs se moquent un petit peu, disant de lui que c’est un « veau ». Mais Aldo, lui, continue de jouer dans le pré avec la vache noire.
Elle le porte souvent sur son dos et l’accompagne même jusqu’au portail de l’école. Elle écoute ses rêves, ses secrets et les histoires qu’il invente pour elle. Et ils rient beaucoup tous les deux. Ils font encore de grandes promenades dans la montagne. Mais Aldo grandit et ne monte plus sur le dos de l’animal.
Lorsque vient le jour de quitter la ferme, il embarque sa vache avec lui. Mais la place d’une vache n’est pas dans une ville. Bien qu’elle ne s’en plaigne jamais, la vache noire dépérit. Et au fur et à mesure de la cohabitation, parce qu’il a grandi et que son monde s’est élargi, Aldo comprend enfin ce qu’il ne voyait pas.
Il raccompagne alors son amie à la ferme. Dans le bus, ils se serrent l’un contre l’autre, sous le regard des pigeons. Car Aldo a compris : c’est en la quittant qu’il pourra à son tour prendre soin de celle qui s’est tant occupée de lui. Une magnifique histoire histoire d’amitié avec des illustrations tendres comme un câlin.
L’Histoire de la vache noire, de Brune Bottero, illustré par Amandine Meyer, éd. Le Seuil jeunesse, 48 p., 16,90 euros. Dès 5 ans