Aussi loin que possible raconte comment deux amis fuient leur quotidien dans une course effrénée qui, au départ, n’était qu’un pari.
Antoine et Tony sont amis. Et ce matin-là, ils n’ont rien prémédité, rien comploté. Ils ont laissé leurs sacs et ont fait la course sur le chemin du collège. Comme ça, pour s’amuser, pour savoir qui des deux courait le plus vite. Mais au bout du parking, ils n’ont pas ralenti, ni rebroussé chemin, ils ont continué à petites foulées, sans se concerter.
Ils laissent derrière eux la cité et leurs soucis par la même occasion. Tony, issu d’une famille venue de l’est, s’inquiète ainsi un peu moins des papiers qu’il n’a pas. Il ne pense presque plus à se faire expulser vers l’Ukraine, ce pays qu’il ne connaît pas. Antoine, lui, plus effacé, s’éloigne de la violence de son père.
Depuis ce matin où tout a basculé, ils courent donc côte à côte, en équipe. Ils se sentent capables de courir pendant des jours, tant qu’il leur restera une once de force. Et puis, tout s’emballe, comme leur course. La presse s’en mêle et la politique aussi. Un roman qui fait entrer le lecteur dans la tête de ces deux jeunes et découvre leurs pensées.
Aussi loin que possible, d’Eric Pessan, éd. L’école des loisirs, 144 p., 13 euros. Dès 13 ans