Quand des dessins et l’amitié permettent de se retrouver

Un album poétique et riche en émotion, qui aborde l’exil avec sobriété et simplicité grâce aux regards d’enfants bienveillants et aux étoiles toutes pareilles où que l’on se trouve.

Hans et Nils ont tout de suite compris qu’il n’était pas du coin avec « ses vêtements bizarres et ses yeux bleus. » Quand ils lui ont demandé qui il était, le garçon a fait oui de la tête. Ils ont éclaté de rire. Mais leur amie Galia, elle, s’est interposée et a mis la main sur le coeur en disant « Galia ». Le garçon a fait de même : « Lou ».

Galia raconte : « Je déteste voir les gens se moquer des autres. C’est tellement facile de dire des méchancetés quand on est en position de force. » Puisque les mots lui manquent pour se faire comprendre, Lou va alors dessiner dans la neige pour expliquer son histoire : deux barques remplies et qui s’éloignent l’une de l’autre le laissant seul.

Hans et ses amis décident de lui trouver un abri. La grange de sa Mémé convient parfaitement pour offrir un toit à Lou. Ce dernier les regarde et met de nouveau sa main sur son coeur pour les remercier. Mais comment retrouver sa famille sans le comprendre ? Lou va dessiner pour raconter.

A chaque double page son narrateur. Les trois enfants vont, ainsi, chacun leur tour, partager avec le lecteur leurs points de vues et de page en page, l’enfant va comprendre ce qu’a vécu Lou : des bulldozers qui se sont rapprochés de plus en plus de sa maison. Les affaires prêtes pour un départ rapide quand le besoin s’en fera sentir.

Son grand-père et lui fuient, en pleine nuit, et se retrouvent au bord de la rivière avec beaucoup d’autres. Lou est poussé et se retrouve sur un bateau. Son grand-père est sur un autre canot. Il essaie de rassurer Lou, apeuré : « Là où nous allons, les étoiles sont les mêmes ! »

Lorsque le courant est plus fort, la main de son grand-père disparaît dans le noir. Lou prend son carnet et son crayon et dessine. Mais le vent emporte son carnet et l’adresse si précieuse… Alors Lou regarde le ciel et se répète les paroles de son grand-père. Il raconte ensuite son arrivée et sa rencontre avec ses nouveaux amis.

Un album poétique et touchant sur la différence et l’accueil de l’autre, sans jugement. Grâce aux dessins de Lou qui vont leur permettre de communiquer, les trois autres enfants vont tout mettre en œuvre pour lui venir en aide : Lou va publier chaque semaine un dessin dans le journal local en espérant que son grand-père le voit…

Les étoiles seront les mêmes, de Céline Claire, illustré par Valérie Michel, éd. Saltimbanque, 48 p., 16 euros. Dès 6 ans

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