Dans le prolongement de la tétralogie d’Airborne 44, le deuxième volet du troisième diptyque, mené avec brio sur fond de Seconde Guerre mondiale.
Le 21 décembre 1944, les soldats se battent toujours, au coeur de l’hiver, le sang venant tâcher la neige. Tessa Johansson, pilote dans l’Air Transport Auxiliary anglais, s’est crashée aux commandes d’un P-51 Mustang dans la forêt au nord de Bastogne, quelque part derrières les lignes allemandes.
Recueillie par un vieil homme et son petit-fils, elle a été obligée de fuir en leur compagnie la chaleur rassurante de leur ferme assiégée par des soldats allemands. Deux jours plus tard, tandis que l’armée allemande continue d’exercer une pression meurtrière sur la ville, les éclaireurs Tom deWitt et Sebastian Leder y atterrissent en parachute.
Leur mission : installer des balises destinées à guider les avions ravitailleurs alliés. Légèrement commotionné lors de l’opération, Tom retrouve Seb qui lui apprend leur mutation au sein du service de renseignement de la 101e Airborne Division. Ils sont aussitôt envoyés sur le front pour y repérer les positions ennemies.
Les deux amis vont être confrontés à la dureté des combats et aux nuits interminables passées dans un froid extrême. Tous ne survivront pas à cet ultime affrontement auquel la misère des années 30 les a conduits. Les héros sont toujours aussi attachants, notamment les frères Leder, Sebastian et Stefan choisissent chacun un camp.
Consacré par les lecteurs et la critique pour les deux diptyques d’Airborne, Philippe Jarbinet en a donc signé un troisième. Moins qu’une véritable suite, il s’agit d’une histoire distincte, qui entretient néanmoins certaines correspondances avec les personnages et les situations rencontrés au fil des précédents albums.
Airborne 44 – L’Hiver aux armes, de Philippe Jarbinet, éd. Casterman, 56 p., 13,95 euros. Dès 13 ans