A l’occasion de la sortie de « La voleuse de livres » au cinéma, Pocket jeunesse réédite ce roman magnifique (2005). L’histoire, racontée par la mort elle-même, se déroule en plein chaos dans l’Allemagne nazie. Liesel est adoptée par un couple et découvre la lecture.
Allemagne, 1938. Dans un train en direction de Berlin, une mère et ses deux enfants. Le plus jeune, malade, meurt dans ses bras. Il est enterré sous la neige, mais sans grande cérémonie. En effet, la femme et sa fille doivent continuer leur trajet car elles sont attendues. L’aînée, Liesel, est adoptée par les Hubermann, Hans et Rosa.
Encore bouleversée par la perte de son petit frère, Liesel va avoir du mal à s’adapter à sa nouvelle vie. Les autres enfants se moquent d’elle car elle ne sait pas lire. Elle décide d’apprendre, aidée par Hans qui la soutient quand elle déchiffre « Le manuel du fossoyeur », un livre dérobé après l’enterrement de son frère. Son premier vol de livre.
Puis, elle sauvera un ouvrage d’un autodafé et elle en empruntera d’autres, secrètement, dans la grande bibliothèque d’un des notables de la ville. Max, un réfugié juif que les Hubermann cachent dans leur cave, va encourager la jeune fille à cultiver son imaginaire pour résister à l’endoctrinement nazi.
C’est la Mort elle-même qui est la narratrice. Pas de grosses surprises au cours de l’histoire car les mauvaises nouvelles sont annoncées comme pour atténuer la douleur. Mais, cela n’empêche pas le lecteur d’être happé par ce récit bien ficelé. Au milieu des horreurs de la guerre, des hommes bons et bienveillants redonnant espoir.
La voleuse de livres de l’Australien Markus Zusak, publié en 2005, est un best-seller. Il a été traduit en une trentaine de langues et vendu à 8 millions d’exemplaires dans le monde. Près de dix ans plus tard, nouvelle preuve du succès de ce roman, il a été adapté en film et vient donc de sortir en salles en France.
La voleuse de livres, de Markus Zusak, éd. Pocket jeunesse, 564 p., 19,90 euros. Dès 14 ans