Coup de coeur pour ce magnifique album sur un thème primordial : l’environnement.
Dans la ville du jeune narrateur, on compte les brins d’herbe qui restent sur les doigts de la main. Les routes, les murs ont pris la place de l’herbe des parcs dans lesquelles son père faisait cabrioles et autres roues. Le êtit garçon se plonge dans des livres pour y voir « du vert, des feuilles et du bonheur. »
Un jour, Gus, son meilleur ami, vient le chercher. Il a quelque chose à lui montrer. Là, derrière un muret, un tout petit arbre. Les deux enfants sont émerveillés. Ils n’ont jamais vu d’arbre « en vrai ». Ils l’appellent « Le dernier arbre ». Mais le lendemain, dans le journal, on annonce déjà la construction d’un grand immeuble à l’emplacement de ce « dernier arbre »…
« Sous le regard surpris de mes parents, j’ai couru au garage. Mon vélo m’attendait. Ensemble, on a roulé aussi vite que nos jambes et nos roues le pouvaient. Il était toujours là, le petit arbre. Ne se doutant pas de l’épée qui se balançait au dessus de sa fragile tête. Je devais le sortir de là. »
L’enfant emporte le petit arbre dans son sac à dos. À vélo, et le plus loin possible, il creuse et le replante. Il demande aux étoiles de veiller sur lui. L’enfant a grandi, maintenant. Il retourne souvent sur place. Et il a le grand bonheur de constater que l’arbre est devenu bien plus grand que lui !
On retrouve un duo qui fonctionne à merveille : Ingrid Chabbert au texte et Raùl Guridi aux illustrations. Une fois de plus, ils proposent un album empli de tendresse et d’émotions. Une magnifique histoire d’amitié qui montre que chaque action, même minime, pour protéger la nature est utile.
Le dernier arbre, d’Ingrid Chabbert, illustré par Raùl Guridi, éd. Frimousse, 32 p., 18 euros; Dès 4 ans