A la fois ludique et sérieux, cet album richement illustré permet de découvrir les animaux tels que l’on ne les voit jamais.

Et si on regardait les animaux autrement ? Tel est le point de départ de ce drôle de livre, qui prend le parti d’observer le règne animal… de l’intérieur, pourrait-on dire. Poissons, reptiles, mammifères, batraciens, oiseaux, tous en effet ont pour point commun de posséder un squelette, souvent très spectaculaire…

Bienvenue dans un festival très visuel d’os en tous genres : chaque animal sélectionné fait l’objet de deux doubles pages, l’une illustrée avec beaucoup de réalisme présentant son squelette sur fond noir et l’autre, photographique, le mettant en scène au naturel, en situation dans son environnement habituel.

Ainsi, le crocodile du Nil est méconnaissable sans sa peau. On apprend qu’il sévissait déjà du temps des dinosaures. Son squelette est décortiqué : dents, colonne vertébrale, queue… Il possède de courtes pattes qui lui permettent de courir sur de petites distances. S’il est un prédateur redoutable, les femelles sont des mères protectrices.

Les trois dernières doubles pages ne sont pas dédiées à un animal.  L’une s’intéresse à l’homme. Elle est à regarder à la verticale pour le détailler du crâne aux pieds. Puis, place aux squelettes étonnants : l’os le plus gros (celui du maxillaire du rorqual bleu), les queues des lézards qui repoussent… Enfin, le chapitre « nom des os » permet d’être complet.

Des images additionnelles (gros plans, silhouettes) viennent enrichir le dispositif iconographique, complété par ailleurs par un ensemble de courts textes documentaires soulignant les caractéristiques, aptitudes et comportements des animaux présentés. Accrocheur, un cocktail convaincant d’énergie visuelle et de sérieux documentaire.

La grande galerie des squelettes, éd. Casterman, 96 p., 14,95 euros. Dès 8 ans