Voici un livre que l’on feuillette en pensant être endormi. Il est question principalement de rêves, mais aussi d’espoir et surtout d’amour fraternel.
Le début de l’histoire fait étrangement penser à celle du Petit Poucet… Céleste et Vanille sont deux sœurs très liées. Leurs parents, excédés par les rires de la plus jeune, décident de l’abandonner au bord de la route. Ils annoncent à Céleste, inconsolable, qu’elle doit l’oublier…
Celle-ci plonge alors dans le sommeil et se lève de moins en moins. Pourquoi rester éveillée alors que ses parents ont vendu ses habits. Elle n’a plus que des chemises de nuit et dort dans le garage sur un petit matelas.Elle accumule donc de moins en moins de souvenirs. C’est alors que toute sa vie va être chamboulée…
Elle est amenée à la Banque Mondiale des Rêves et des Souvenirs où elle doit s’expliquer. Monsieur Sterling, le directeur, est bien étonné lorsqu’il se rend compte qu’il ne s’agit que d’un enfant… Comment une personne si jeune peut-elle être en déficit de souvenirs ? Céleste rencontre aussi Violette, responsable du département des Rêves qui, elle, est ravie de la connaître.
Et si tout le monde est gentil dans un endroit étrange où l’on collecte rêves et souvenirs, Céleste n’en oublie pas pour autant Vanille sa petite sœur, bien au contraire… En s’installant à la BMRS, elle espère la retrouver, peut-être en commençant par mettre la main sur un de ses souvenirs. Mais, prudence, le GTR attaque…
Un ouvrage poétique dont la trame est guidée par les dessins en noir et blanc de Rob Shepperson. Au départ, en décalage avec le récit, les illustrations rejoignent finalement l’histoire. Du songe à la réalité, le livre montre que la naïveté des enfants et leurs espoirs sont plus forts que les adultes qui ont oublié de rêver…
Céleste et la Banque des rêves, de Carolyn Coman, illustrations de Rob Shepperson, éd. Bayard Jeunesse, 288 p.,13,90 euros. A partir de 9 ans