Le deuxième volume de la saga Les Cités obscures de Benoît Peeters et François Schuiten paraît pour la première fois en couleurs, grâce au travail de Jack Durieux. Grâce à son esprit visionnaire et son sujet, une pandémie, cette BD des années 1980 est au final très actuelle.
Les éditions Casterman proposent une nouvelle édition de l’album culte des Cités obscures. Prix du Meilleur Album à Angoulême en 1985, ce deuxième volume de la saga (qui en compte 22) de Benoît Peeters et François Schuiten paraît pour la première fois en couleurs, grâce au travail du talentueux Jack Durieux..
« L’urbatecte Eugen Robick est insatisfait. La Commission des Hautes Instances, qui gouverne Urbicande, refuse l’aménagement d’un pont qui, selon Robick, rétablirait un équilibre urbain menacé. C’est dans ce contexte qu’un étrange objet fait son apparition sur le bureau de Robick : une structure cubique évidée d’origine inconnue. »
Cette étrangeté est faite d’un métal indestructible, qui commence à lentement croître… En résonance avec la crise sanitaire actuelle, cette BD enfin colorisée tombe à pic de par son sujet : une pandémie. Cette fois il s’agit d’une structure métallique se répand bientôt partout dans la cité.
En septembre 1983 dans le magazine A Suivre, François Schuiten explique: « La question que pose La Fièvre d’Urbicande devient donc : quelle serait la forme d’agression la plus à même de contester efficacement un univers comme celui-là ? » Dans cette société coercitive, quel sera le destin des habitants ?
La Fièvre d’Urbicande, de Benoît Peeters, illustré par François Schuiten, éd. Casterman, 104 p., 24 euros. Dès 14 ans