Voici trois histoires proposées par les éditions Milan où les animaux sont les héros et c’est rigolo !
« Quand je suis sorti de la maison, il y avait un putois devant ma porte. » L’homme n’est tout d’abord pas effrayé par l’animal, mais il découvre que l’animal le suit partout. Malgré ses tentatives pour lui échapper, l’homme ne parvient pas à distancer la bête. Taxi, opéra, cimetière, carnaval… rien n’y fait. Après plusieurs tentatives, il parvient enfin à le semer.
Il achète une nouvelle maison et commence une vie nouvelle. Mais l’homme s’interroge : que fait le putois en ce moment même ? A-t-il commencé à suivre quelqu’un d’autre ? L’homme part donc à sa recherche et, quand il le retrouve, décide de garder un œil sur lui, afin de s’assurer qu’il ne le suive pas à nouveau…
Les illustrations sobres rappelant les dessins de presse plongent le lecteur dans cette poursuite rythmée complètement déjantée. En peu de détails, l’illustrateur arrive à planter le décor et à animer ses personnages dans toutes leurs contradictions. Un album à l’humour communicatif à découvrir par toute la famille.
Le putois qui m’aimait, de Marc Barnett, illustré par Patrick McDonnell, éd. Milan, 40 p., 13,50 euros. Dès 4 ans
Trois petites poules, blanche, marron et noire, devenues assez grandes pour vivre leur vie, doivent quitter leur mère pour construire leur propre maison. Elles s’installent dans une clairière, pensant ne pas avoir de voisin, mais un renard, caché, vit bien à côté… Bien décidé à profiter des œufs, puis dévorer les poules…
Mais, le gourmand se casse les dents lors de ces premières tentatives de vol : les poules remplacent les œufs par des cailloux. Le renard réveille les poules par ses cris :il vient de se casser les dents. Puis, le chassent à coups de bâtons ! Puis, voilà des glaçons qui le refroidissent… Loin d’être découragé et toujours affamé, il revient au poulailler.
Mais pour la troisième fois, il découvre des œufs… en chocolat qui lui font vite oublier tout le reste ! Les poules expliquent qu’elles vont ouvrir une chocolaterie et lui proposent un marché : la promesse de ne jamais les manger (ni elles, ni leurs œufs, ni leurs poussins) et un emploi de pâtissier contre… des chocolats tant qu’il en voudra !
Un accord est conclu. Plus tard, lors d’une chasse aux œufs organisée pour le lancement de la chocolaterie, les poules sont obligées de répéter au renard : « Hé ! Ces œufs ne sont PAS QUE POUR TOI ! » Une histoire qui ne manque pas d’humour et dans laquelle la ruse est mise à l’honneur.
Le renard et les poulettes, d’Agnès Cathala, illustré par Kiko, éd. Milan, p., 9,90 euros. Dès 3 ans
Ali est un crocodile et, comme la plupart de ces reptiles, il est très fier de ses longues dents acérées, qu’il entretient soigneusement. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est effrayer les habitants de la jungle. Mais ce que tout le monde ignore, c’est qu’une fois venue la fin de la journée, il enlève… son dentier !
Un jour que le terrible crocodile se repose, Bertrand le castor découvre ses fausses dents et les vole. Ali est inquiet à son réveil et panique : « Mes bents ! Mes bents ! Où pont papées mes bents ? » Pourtant, il décide de ne rien changer à ses habitudes. Mais cette fois les animaux de la jungle ne sont pas morts de peur mais… de rire !
Honteux et inconsolable, Ali ne peut se retenir de pleurer à chaudes larmes, empêchant alors tous les habitants de dormir. Ceux-ci décident donc de lui rendre ses dents, à condition qu’il cesse d’épouvanter tous ceux qu’il croise. Ali s’improvise alors jardinier, coiffeur, dentiste… et conteur d’histoires d’horreur !
Dans cet album, le talent narratif de Jarvis est relevé par des situations comiques et des personnages attachants. Voici une histoire où le lecteur passera par diverses émotions car le crocodile, désemparé devient touchant. Mais c’est surtout un ouvrage à lire et à relire pour rire de toutes ses dents.
Les dents de la jungle, de Jarvis, éd. Milan, 32 p., 11,90 euros. Dès 4 ans