Un petit bossu moqué, s’enfuit et la nature le suit : oiseaux, arbres, fleurs… Le pays devient alors gris.
On raconte qu’un petit bossu était le souffre-douleur de ses camarades. « Cet enfant-là restait toujours tout seul dans son coin. Même à la récré, quand les autres couraient, ciraient, jouaient, lui ne courait pas, ne criait pas, ne jouait pas. Pourquoi ? Parce qu’il avait une bosse dans le dos. »
Un jour, deux grands l’ont bousculé un peu trop fort et sa bosse s’est ouverte : deux grandes ailes sont sorties. Aussitôt, il s’est envolé, loin de son village et des moqueries. Par solidarité, les oiseaux ont décidé de partir avec lui. Puis, les fleurs, les champs, les vaches s’enfuirent aussi… laissant le pays triste et gris.
Les années ont passé, l’histoire est racontée à une petite fille. Décidée à y croire, elle part à la recherche du bossu. Grâce à une marque d’attention et un peu d’amitié, le petit bossu accepte de revenir parmi les hommes, ramenant avec lui toute la nature avec ses couleurs et ses joies.
Gigi Bigot, conte un récit d’une grande douceur, empli d’humanité. Elle aborde avec poésie les thèmes de l’exclusion et de l’importance de la parole. L’illustratrice, Pauline Comis, joue des contrastes : à chaque élément naturel qui disparaît, c’est une couleur qui quitte le livre… pour mieux réapparaître à la fin dans une ambiance joyeuse et chamarrée !
Le P’tit Bossu qui en avait plein l’dos, de Gigi Bigot, illustré par Pauline Comis, éd. Didier jeunesse, 32 p., 12,50 euros. Dès 5 ans