Petit hérisson s’est blessé à la toute fin de l’été. Il ne peut pas tracer les lettres qu’il apprend à l’école de la forêt. Mais il est plutôt malin, et s’il ne peut utiliser sa main, il trouvera un autre moyen. Une adorable histoire toute en rimes.

« Le dernier jour de vacances d’été, en se promenant, le petit hérisson est tombé. Le docteur lui a fait un pansement. Il devra le garder un long moment. » Malgré tout, il garde le moral et reste de bonne humeur. Il va à l’école debout sur ses pattes arrière et, à part écrire, il peut tout faire.

Mais lors de la leçon, lorsque le maître montre la lettre A, si tous l’examinent, seul le petit hérisson ne peut la dessiner. Lui ne peut que l’observer. Ses mains sont bandées, il lui donc encore patienter, même s’il meurt d’envie de participer. Il semble l’avoir accepté. Mais une nouvelle va tomber et tout changer.

Le professeur annonce en effet qu’une exposition va avoir lieu : tous les élèves sont invités à accrocher leurs lettres les belles dans les arbres. « Quelle déception pour le petit hérisson ! » Impossible de participer avec ses doigts bandés. Il va réfléchir toute la journée. Pas d’abandon, il faut trouver une solution.

En observant le hibou utiliser son bec pour refermer le tiroir d’un coup sec, tout s’éclaire. « Quand on ne peut pas utiliser ses doigts, il faut emprunter une autre voie ! » Il ramasse des feuilles. Puis, il écrase des racines pour l’encre et en enduit des épines. Les premiers essais sont tout tremblants mais il est persévérant.

« A partir de là, on ne l’arrête pas. Des idées, il en a des tas. » Une adorable histoire avec un héros craquant et très malin qui va épater tous les lecteurs et pas seulement avec son petit air charmeur. Un album pour montrer que, malgré un handicap, les idées font la différence.

L’exposition du hérisson, d’Özge Bahar Sunar, illustré par Ceyhun Şen, éd. Alice jeunesse, 32 p., 14 euros. Dès 4 ans