Un road movie intimiste, dans lequel Josh, bientôt trente ans, affronte son passé et finit par se trouver lui-même.
« J’ai toujours pensé que ce sont les choses qu’on ne choisit pas qui font de nous des hommes. Notre ville, notre quartier, notre famille. Mais quand on n’a plus de famille et qu’on en est venu à détester sa ville et son quartier, qu’est-ce-qu’il reste ? » Josh, petite trentaine, fuit depuis qu’il est tout petit.
Avec un père pêcheur, peu présent, il n’avait pas d’autre choix que partir pour échapper au destin qu’il l’attendait. Mais, il n’a pas pour autant tourné le dos à la mer : il est devenu marin. Renvoyé il y a peu, sac sur le dos, voici le tatoué de nouveau sur la route à travers la campagne de l’île de Terre-Neuve.
« Les quatre saisons peuvent défiler dans la même journée. » Le climat y est rugueux, comme la vie sur place. Josh part à la recherche de son père qui s’y est installé, loin de toute civilisation, dans un bungalow, et a disparu. Petit à petit, Josh va devoir affronter ses fantômes, notamment ceux de son enfance avec ce père si difficile.
Il va rencontrer des personnes qui connaissent l’histoire de sa famille. Et Ruthie-Jane, qui semble plus douée pour la vie que lui, le pousse à se rechercher lui-même. Mais les brumes sont tenaces en Terre-Neuve, et la route toujours tentante… Un album poignant où le lecteur suit cet homme mal dans sa peau, à la recherche de ses origines.
Là où naît la brume, de Christian Perrissin, illustré par Christophe Gaultier, éd. Rue de Sèvres, 74 p., 17 euros. Dès 16 ans