Ce livre aborde la question de la tolérance, la différence, mais aussi la peur de l’inconnu qui rassure, mais appauvrit aussi. Une histoire qui prouve qu’en allant vers l’autre, on s’enrichit, on partage.
« Le mur état là. Depuis toujours. Depuis le temps d’avant, le temps où l’on ne se souvenait même pas. » Ce mur, très haut séparait deux pays. D’un côté comme de l’autre, les mamans faisaient des bisous à leurs enfants lorsque ceux-ci allaient à l’école. Et ça fonctionnait comme cela depuis des années.
Des injonctions comme « Ne vous approchez pas du mur ! » ou encore : « Il est interdit de parler aux gens qui ne sont pas du bon côté du mur ! » rythmaient le quotidien de ces gens. D’un côté, on leur disait qu’ils étaient les gentils et les autres les méchants, de l’autre, on disait la même chose…
« Un jour, un enfant fit un trou dans le mur. Il était tout petit ce trou, mais s’il grattait bien, il agrandirait le trou et il irait voir les méchants ! Il voulait voir de vrais GRANDS MECHANTS ! » Il ne dit rien à personne. Et il poursuivit son ouvrage, sans bruit. « Un jour, le trou fut assez grand pour laisser passer un enfant, puis deux, puis plein d’enfants ! »
Et, une fois mélangés, les enfants ne savaient même plus de quel côté ils venaient. Lorsqu’ils se regardaient les uns les autres, ils ne voyaient que de enfants. Ils se demandèrent tout de même pourquoi ils avaient été ainsi séparés. Mais si les enfants riaient, les parents, eux, pleuraient.
Les enfants furent étonnés de les voir ainsi pleurer. Les enfants expliquèrent aux adultes qu’il n’y avait ici ni méchants ni gentils. Alors, ils re gardèrent et certains se reconnurent, du temps d’avant… Et si ce mur qui est là depuis toujours et sépare cachait finalement une richesse inestimable ? Un ouvrage qui bouscule les discours intolérants.
Du bon côté, de Marido Viale, illustré par Stéphanie Marchal, éd. Frimoüsse, p., 18 euros. Dès 5 ans