Perce-Neige n’est pas un prince comme les autres : aimable et beau, il ne veut pas se battre au grand dam de son père…
Un jour, une jeune et jolie reine met au monde un fils pour le plus grand bonheur de son mari qui lui réclamait surtout de ne pas faire de fille ! Elle le nomme Perce-Neige car il est joli et délicat comme un flocon de neige. « Un garçon n’a que faire d’être joli et délicat ! » s’énerve le roi. Et la mère, avant de mourir, dit : « Il sera ce qu’il sera. »
Perce-Neige grandit au fil des jours. Et son père est de plus en plus en colère. « Le prince ressemble trop à sa mère ! Il est beau quand il devrait être fort, et aimable quand il devrait être craint ! » Ce jeune homme pas comme les autres refuse de se battre, à la grande honte de son père, qui, las des « on-dit », l’envoit au combat sans épée ni armure.
Le capitaine qui l’accompagne est surpris par son courage : jamais le prince ne tente de s’enfuir, alors qu’il lui laisse maintes occasions. Au moment de dormir, le soldat décide de ne pas le tuer, de rentrer avec le cheval et d’annoncer au roi que son fils est bien mort. La vie au château reprend son cours…
De son côté, dans la forêt, le jeune prince découvre la tanière de trois ogresses. Il range, fait le ménage avant qu’elles ne rentrent. Les ogresses sont bien étonnées en rentrant : « Ce ne peut être qu’une femme ! Les hommes sont des incapables, tous juste bons à se battre. Montre-toi et sois remerciée pour tes services ! »
Perce-Neige sort de sa cachette et leur explique qu’elles peuvent le dévorer si elles le souhaitent puisque de toute façon, son père veut le tuer… Les ogresses lui proposent de le garder s’il accepte de tenir la maison propre. Il se découvre des talents de cuisinier et tisse à merveille. Mais, le jeune homme est mélancolique de ne pas sortir du tout…
Comme salaire, Perce-Neige ne réclame qu’une seule chose : une plume du vent. Le lendemain, une fois seul, il monte tout en haut de l’arbre qui abrite la maison des ogresses. Il appelle le vent en soufflant sur la plume. Il demande au vent de porter sa chanson jusqu’à son père. Le roi le retrouve et, fou de colère, lui jète des mots meurtriers…
Une magnifique histoire qui détourne les rôles attribués par la société pour mieux les dénoncer. Oui le prince est délicat et bon. Et cette bonté est une qualité qui est appréciée par certains, notamment une princesse qui l’aimera pour ce qu’il est. Les illustrations de Peggy Nille magnifient ce joli conte original. A lire pour tordre le cou aux préjugés !
Perce-neige et les trois ogresses, de Gaël Aymon, illustré par Peggy Nille, éd. Talents Hauts, 32 p., 16,50 euros. Dès 5 ans
Un joli conte
Un joli conte à lire vite
un conte qui renverse les clichés : soyons juste nous mêmes et arrêtons de juger et mettre des étiquettes !