Si la vie d’Aurore a basculé à ses 6 ans lorsqu’elle a provoqué accidentellement la mort d’un père de famille, onze ans plus tard, elle décide de découvrir la vérité. Minée par ses cauchemars et sa culpabilité, elle va tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé cette nuit de son enfance…
Lorsqu’elle avait 6 ans, Aurore a provoqué un horrible accident. À 17 ans, incapable de dépasser sa culpabilité et d’affronter la vie, elle décide de retrouver Trevor, lié comme elle à ce drame et au lac de son enfance. Mais ces retrouvailles font remonter ses souvenirs à la surface. Et ils sont terribles…
Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ? Elle a toujours pensé qu’elle avait provoqué accidentellement la noyade d’un père de famille, Mark Seddon, qui avait loué le gîte à ses parents. Depuis cet événement dramatique qui a brisé une famille, privé un fils de son père et obligé ses parents à vendre le gîte, la culpabilité a dévoré Aurore.
Elle s’est émancipée, a stoppé l’école sans diplôme, mais a obtenu son BAFA et travaille dans une école internationale. Elle y est animatrice et se sent invisible. Et c’est tout ce qu’elle aime car comme elle le dit : « Une horde d’enfants privilégiés ne sera jamais aussi indomptable que mes cauchemars. »
Trevor, devenu baryton-basse, semble heureux de retrouver Aurore. Mais cette dernière va se rendre compte que la personnalité du jeune Américain est beaucoup plus complexe que ce qu’il n’y paraît. Une nuit de mon enfance aborde aussi les différences que les parents peuvent faire entre leurs enfants et le mal produit.
Un roman haletant qui entraîne le lecteur à tourner les pages pour connaître la suite. Dans ce thriller psychologique, Gaël Aymon amène le lecteur, par de brefs retours en arrière sur cette fameuse nuit, à une réponse totalement bouleversante. Des thèmes forts tels le viol et l’inceste sont abordés avec délicatesse et sobriété.
Une nuit de mon enfance, de Gaël Aymon, éd. Nathan, 224 p., 15,95 euros. Dès 14 ans