Cet album raconte le tournage rocambolesque du film Apocalypse Now, qui deviendra culte. Mais avant, des dépenses qui se multiplient suite à des péripéties qui s’enchaînent et plus de 150 millions de dollars pour un budget initial de 30 millions. Si ce n’est pas l’enfer ça y ressemble.
Philippines, mars 1976, c’est le décor du début d’un tournage qui marquera l’histoire
d’Hollywood. Un tournage en enfer raconte les anecdotes du tournage du film Apocalypse Now, où rien, mais vraiment rien ne s’est déroulé comme prévu. Mais cela en valait la peine puisque le film est aujourd’hui culte.
Il remporte notamment la Palme d’or du festival de Cannes 1979. Au final, les recettes s’élèvent à plus de 150 millions de dollars pour un budget initial de 30 millions. Francis Ford Coppola, qui avait hypothéqué sa maison, évite donc la faillite. Mais page après page, on découvre un véritable désastre.
Dans ce roman graphique, on apprend ainsi que se sont enchaînés : typhons, renvoi du premier rôle, climat détestable, maladie tropicale et drogue à gogo, caprices de stars et infarctus de l’acteur principal, dépression et paranoïa du réalisateur, budget incontrôlable et équipe en roue libre…
Tous ces aléas adviennent les uns après les autres comme dans une mauvaise fiction pendant ce tournage qui durera 18 mois au total : 300 km de pellicules et 12 mois de montage. Les illustrations colorées plongent le lecteur dans cette atmosphère irrespirable : il découvre ce qui se rapproche de l’apocalypse.
Florent Silloray raconte : « Ce tournage montre toute la démesure et, en effet, la part de folie de Coppola qui, exemplairement, en vient à faire venir des hot-dogs de San Francisco par avion pour le déjeuner. Je reconnais être assez fasciné par ce Hollywood reconstitué sous les cocotiers (…). » Folie et génie réunis pour un tournage en enfer.
Un tournage en enfer – Au cœur d’Apocalypse Now, de Florent Silloray, éd. Casterman, 160 p., 24 euros. Dès 15 ans