Ce très album plonge le lecteur dans le folklore roumain, où Eilin, est tiraillée entre son double héritage, l’enrichissement des hommes ou le respect de la nature et des traditions. Que choisir ?

Les premières pages de cet album montrent des dialogues entre des chercheurs d’or et deux hommes qui leur sont inconnus. Que viennent-ils faire ici ? Ces « soit-disant- fils d’empereur seraient à la recherche de leur « bonne fortune ». Personne n’y croit vraiment, mais peu importe..

Un vieil homme leur dit alors : « Quoi que vous décidiez, mes seigneurs de nulle part, sachez une chose : cet endroit est très spécial. Il vous offrira ce que vous souhaitez au plus profond de votre coeur. » Peu convaincu par ces paroles, Vlad s’énerve et s’enfuit : il découvre trois belles femmes en plein bain, dans la forêt.

Il n’est pas bien caché et elles le repèrent… Deux des soeurs reprennent leur forme de loutre. L’une d’elle va tomber sous le charme de Vlad et le coup de foudre est réciproque. Aidée par sa magie, Bella va montrer aux hommes où se trouve l’or. Vlad, lui, par ses inventions, détruit la nature qui l’entoure et la pille de ses richesses.

« Que fait votre soeur ? Est-elle devenue folle ? Elle a permis aux humains de creuser dans sa montagne. Je connais les hommes et je sais de quoi ils sont capables. Il faut absolument les arrêter avant qu’ils ne détruisent tout. » Leur père invoque un esprit et fait tomber la neige pour stopper les hommes.

Bella s’en prend à ses soeurs et leur lance un sort, bien déterminée à protéger les humains dont elle est désormais proche. La vie se poursuit. Vlad et Bella vivent paisiblement dans la maison qu’il a construite. Puis ils ont une fille. Mais les hommes, ayant déjà pillé toute une montagne, en veulent plus.

Bella tente de s’opposer à son père et y parvient, mais Vlad s’attribue toujours tous les mérites. Lasse, Bella fuit, montrant son vrai visage à tous. Eilin vit désormais seule avec son père. Ce dernier se laisse gagner par la soif de pouvoir et de richesse en pillant les ressources de la nature qui les entoure.

Eilin n’a d’autres choix que de protéger la montagne de ses ancêtres. Tiraillée entre l’amour pour son père et le respect de la nature inculqué par sa mère, l’adolescente va être embarquée dans une aventure magique hors du commun, au milieu des croyances d’Europe de l’Est. Une histoire, où la nature est magnifiée.

Eilin du fond de l’eau, de Maria Surducan et Anna J. Benczédi, éd. Aventuriers d’Ailleurs, 208 p., 24,90 euros. Dès ans