Quand un enfant des rues devient entrepreneur

Les éditions Marabout proposent le témoignage émouvant d’Amin Sheikh, un enfant des rues de Bombay : « On m’a tendu la main, laissez-moi vous la tendre à mon tour ».

« Amin Sheikh revient de loin. Il n’a oublié ni le chemin parcouru ni ceux qui l’ont aidé à devenir l’homme fourmillant de projets qu’il est aujourd’hui. Ancien enfant des rues de Bombay, Amin souhaite, par son expérience, venir en aide à d’autres enfants et grâce ce livre, financer un projet de café-bibliothèque solidaire à Bombay. »

Amin a 5 ans lorsque ses parents se séparent. Sa mère part avec un autre homme et les emmène lui et ses soeurs. Puis, las des coups de son beau-père, il fuit sa famille. Il n’a que 6 ans et doit apprendre à survivre dans les rues de Bombay, comme des centaines d’enfants. Il débute alors « la vie sur les rails » et passe ses journées à marcher.

Ses premières années dans la rue sont extrêmement dures. « Certains garçons abusaient de moi sexuellement, d’autres me battaient sans raison, d’autres encore m’obligeaient à fumer – si je ne fumais pas, ils me frappaient en pleine figure. Et si je hurlais, ils cognaient encore plus fort. Je ne le supportais pas. »

Heureusement, il peut aussi compter sur la gentillesse de certains qui lui montrent les endroits où il peut se nourrir. Au bout de six mois, sa mère le retrouve dans une gare. Mais, son quotidien reprend. Elle l’envoie dans une usine dès le lendemain. Alors, Amin fugue de nouveau. Il saute de train en train et parcourt l’Inde jusqu’à cette rencontre…

Dans une gare, Soeur Séraphine lui propose de séjourner à l’orphelinat Snehasadan, la maison où l’on est aimé. Sa vie bascule, enfin du bon côté : des amis, une famille, une scolarisation puis des premiers emplois et des initiatives de micro-entrepreunariat, des voyages jusqu’en Europe… Et une évidence : aider comme il a été aidé.

Amin Sheikh a donc décidé lui aussi de rester au milieu des plus pauvres, pour ouvrir un café-bibliothèque, lieu de rendez-vous, de rencontres, de partage. Il a écrit ce livre pour financer son projet. Un magnifique témoignage, dur parfois, mais sans détour. Le sourire de cet homme, sa foi en l’humanité sont une jolie leçon de vie.

La vie, c’est la vie – J’étais un enfant des rues de Bombay, de Amin Sheikh, éd. Marabout, 224 p., 15,90 euros. Dès 14 ans

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