Ce roman touchant raconte la cavale musclée, dans le sud des Etats-Unis, d’un duo de braqueurs hors normes : une jeune mère et son fils ado…
Alors qu’elle commande des tacos dans un snack, April (ou May ?) est reconnue par un ancien petit copain. Aussitôt, elle rejoint son fils Eugène dans la chambre de leur motel. Il leur faut « bouger » rapidement. Le garçon est déçu, ils n’ont pas eu le temps d’essayer la piscine. Mais, ils n’ont guère le choix…
En effet, s’ils tracent la route ainsi, le coffre de leur voiture rempli de sacs de billets de banque, c’est parce qu’ils viennent juste de participer à un « coup » exceptionnel : 52 hold-ups simultanés à la même heure, dans la même ville. La police n’a rien pu faire, mais est à leur recherche dans plusieurs états !
April et Eugène tombent soudain face à un barrage de police. Profitant de la file de voitures générée, April glisse un pistolet dans sa botte. Puis elle demande à Eugène de simuler une crise d’asthme. Elle double alors la file de voitures et réussit à convaincre un policier à les escorter jusqu’à l’hôpital le plus proche…
Arrivés sur place, ils réussissent à fausser compagnie au policier. La mauvaise nouvelle vient de la télé de la chambre où ils se sont réfugiés : quatorze cadavres de plusieurs braqueurs ont été retrouvés. Il semble que l’un d’entre eux fasse le ménage pour conserver le butin pour lui seul… Eugene se rase le crâne, April se teint en blonde !
Assez vite, mère et fils se retrouvent poursuivis par d’anciens membres de leur propre bande. Dans cette traque, ces deux-là ne pourront compter que sur eux-mêmes. Une histoire haletante, pleine d’émotions, qui se dévore d’une traite. Des héros attachants, même s’ils sont délinquants ! Peu importe, on espère qu’ils s’en sortent…
Bâtard, de Max de Radiguès, éd. Casterman, 192 p., 13 euros. Dès ans