Quand une vieille femme retrouve le goût de vivre grâce à la mort

Un coup de cœur pour cet album à croquer comme un sablé au gingembre. A la fin du livre, la recette est offerte… Un album mortel !

« Dans sa petite maison, la Petite Vieille s’ennuyait. Plus personne ne venait la voir. Et elle ne regardait plus personne. Il n’y avait plus que la pendule de la cuisine pour s’intéresser au temps qui passe. La Petite Vieille s’ennuyait tellement que pour tuer le temps, elle avait juste décidé d’attendre : d’attendre Madame la Mort. »

Mais quand la grande visiteuse arrive avec sa belle auto, la petite vieille qui avait tout préparé lui demande de patienter, le temps qu’elle mette des souliers. Et pour attendre, quoi de mieux que de déguster un bon thé ? Madame la Mort le trouve délicieux, la petite vieille lui propose de l’accompagner de sablés.

La vieille femme se met alors à cuisiner : ça faisait si longtemps ! Elles prennent le temps de grignoter, elles n’étaient plus à cinq minutes près. Alléché par le parfum des sablés, voici le chat tigré. Tous trois se mettent à jouer. Avec une pelote de laine, ils s’amusent à perdre haleine. Intriguée par les rires d’à côté, Kenza la jeune voisine est arrivée.

La vieille a tracé une marelle « de la terre jusqu’au ciel. » Elles s’amusent lentement, après tout, elles ont tout leur temps. Monsieur Igor, à son tour, attiré par les cris, vient jouer lui aussi. Au son de son violon, tous se mettent à danser et bientôt les gens du quartier sont attirés. Quand minuit a sonné, la vieille a demandé si c’était l’heure d’y aller…

Un album magnifique qui raconte une histoire d’une tendresse communicative qui plaira aux petits comme aux grands. Stéphane Servant se sert de la mort pour redonner le goût de vivre à une vieille femme : il fallait oser ! Des personnages rendus attachants par des illustrations qui transmettent les émotions à la perfection. A lire et relire à l’envi !

Cinq minutes et des sablés, de Stéphane Servant, illustré par Irène Bonacina, éd. Didier jeunesse, 32 p., 13,10 euros. Dès 5 ans

1 réflexion sur « Quand une vieille femme retrouve le goût de vivre grâce à la mort »

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