Un magnifique conte d’Andersen qui plonge le lecteur dans la Chine impériale.
Le Rossignol et l’empereur de Chine est un classique adapté de nombreuses fois dans la littérature jeunesse. Pour les éditions Flammarion (Chan-Ok), Kochka s’approprie le conte d’Andersen. L’auteur présente un texte plus court, mais toujours aussi beau. Et comme toute histoire qui berce l’enfance, elle commence par : « Il était une fois« .
Cet album évoque un empereur de Chine chez qui tout est parfait : la vaisselle, les tuiles qui recouvrent son palais, les peintures sur les murs… Et les fleurs sont toutes plus belles les unes que les autres. Ses jardins sont si grands que même le jardinier ne peut aller si loin et ne sait donc pas ce qui se trouve en bord de mer.
Et pourtant, dans les arbres qui longent cette mer bleue, un son magnifique parvient aux oreilles des pêcheurs. Un rossignol dont l’apparence est ordinaire possède un chant qui leur redonne courage en fin de journée. En effet, ils pensent que c’est le ciel qui s’exprime à travers ces douces notes.
Tous ceux qui ont entendu ce chant le louent. Un jour, l’Empereur apprend l’existence de cet oiseau et demande à ce qu’il soit convié au palais. Charmé par son chant, il en pleure. Le rossignol vit alors dans une cage dorée, au palais. Tout le village vient l’écouter. Puis l’empereur reçoit en cadeau un rossignol d’or et d’argent.
Et là, tout change. Il n’y a de place que pour un seul rossignol. L’automate répète le même air à l’envi mais sans grâce. Le vrai rossignol s’envole, las que l’on se désintéresse de lui. Mais, alors que l’empereur est sur le point de mourir, le volatile revient faire entendre son chant au vieil homme. La mort est alors chassée.
Une histoire qui mènera le lecteur jusqu’en Chine grâce notamment aux illustrations de Qu Lan qui s’apparentent à des estampes. Il est question dans ce conte de liberté et de naturel. Aucun son ne pourra égaler celui d’un véritable oiseau, surtout si celui-ci vit dans les branches d’un arbre et non en cage. Un album qui enchante.