Tom, professeur d’arts plastiques, veuf depuis peu, part enseigner à Djibouti. Sur place, il intervient en tant que bénévole dans des orphelinats et fait la rencontre de Fred, un aventurier… Une nouvelle vie commence !
Tom, enseignant en arts plastiques dans la quarantaine, est anéanti. Après deux années de maladie, sa femme décède. Et ce n’est pas son travail qui lui permet d’aller mieux… Alors, pour essayer de se distraire du souvenir lancinant de son épouse, il accepte un nouveau poste au lycée Kessel de Djibouti.
Là, face au détroit de Bab-El-Mandeb – « la Porte des larmes » – qui a tant fasciné des générations d’artistes de toutes origines, Tom est soudain submergé par des ambiances, des couleurs et des sensations nouvelles. Il cesse peu à peu de se cramponner à son chagrin et se laisse happer par cet environnement inédit.
Tom dessine dans la rue, observe et découvre ainsi le pays et ses habitants. Puis, il enseigne des rudiments de dessin aux orphelins de la région. Petit à petit, il reprend goût à la vie. Sa rencontre avec Fred, un baroudeur illuminé, installé de longue date à Djibouti, va achever de le guérir de sa neurasthénie.
Ces deux hommes si différents se découvrent une passion commune pour les grands écrivains de l’ailleurs comme Henry de Monfreid, le sulfureux vétéran de l’aventure en mer Rouge. Tom se laisse convaincre d’accompagner Fred, trafiquant à ses heures, dans l’une de ses sorties pas vraiment légales en mer.
Plus qu’une BD, une fresque de ce pays si particulier qu’est Djibouti, situé à l’extrême est du continent. L’auteur est un spécialiste de la Corne de l’Afrique, où il s’est rendu à plusieurs reprises, et s’est inspiré de faits réels pour écrire cet ouvrage. Ce qui explique que le lecteur est vite plongé dans l’ambiance.
Cet album se lit d’une traite. Le début est lent et l’atmosphère lourde ce qui aide à s’installer dans l’histoire. Puis, dès que le héros met un pied en Afrique, on sent son esprit s’alléger et on souhaite en connaître davantage sur ce pays. Plus qu’une lecture, un voyage où le lecteur va en prendre plein les yeux.
Errance en mer Rouge, de Joël Alessandra, éd. Casterman, 120 p., 22,50 euros. Dès 14 ans
Aventureux!!
Un grand merci à l’auteur de cette bien belle chronique 😉