Tibi est pressé d’aller à l’école comme ses frères et sœurs. Il sait l’importance d’étudier car sa mère n’a pas eu cette opportunité. Un livre qui permet aux jeunes lecteurs de s’ouvrir à une autre culture.
Tibi est un petit garçon sénégalais, dernier d’une fratrie. Depuis des semaines, il harcèle sa mère qui lui répond inlassablement : « Un soir, ton grand frère Kessy dira qu’il a très, très mal au ventre ; l’école commencera le lendemain. » Enfin, c’est le Jour J… Il a tellement hâte qu’il a même dormi avec son nouveau stylo quatre couleurs et son cahier.
Tibi est impatient, car il sait la chance qu’il a. En effet, sa maman n’a été à l’école que jusqu’à 9 ans car le grand-père de Tibi pensait qu’une fille ne devait pas étudier. Sa mère le prévient qu’il doit être patient : « Etudier, c’est comme planter un manguier. On doit attendre des années et des années avant de manger ses fruits. »
Mais, Tibi, lui, est heureux : il va apprendre à écrire. Ainsi, quand il sera footballeur professionnel il pourra signer des autographes… Le chemin est long de plusieurs kilomètres jusqu’à l’école. Heureusement, Tibi est accompagné par Fatou, Moussa, Won et Kessy, qui malgré son mal de ventre est tout de même présent.
Si Tibi va apprendre à écrire et compter lors de ce premier jour, il va aussi apprendre à partager car dans sa classe certains élèves n’ont pas de crayon et encore moins de cahier. Le petit garçon est déçu car il n’a plus qu’une mine noire, mais il sourit et entend encore sa mère lui dire : « Ce qui n’est pas donné est perdu. »
Un livre de la collection « Premiers romans » qui permet aux jeunes lecteurs de découvrir l’école autrement et de réaliser ce que certains enfants vivent au quotidien. Coloré et truffé de dictons africains, cet ouvrage permet de s’ouvrir à d’autres cultures. En résumé, une petite perle qui réchauffe le cœur.
L’école de Tibi, de Zidrou, illustré par Frédéric Rébéna, éd. Nathan, 32 p., 5,60 euros. Dès 6 ans