Quand il faut oser s’écouter même si sa voie semble tracée

Coup de coeur pour ce roman qui aborde divers thèmes (homosexualité, regard des autres, passion, famille…). Alice Oseman signe un nouveau récit poignant aux personnages touchants. A l’ère des podcast et du tout virtuel, comment trouver la liberté d’être soi-même ?


Pour tout le monde, Frances est la discrète, celle qui ne fait pas de vagues, la machine à étudier. Mais Frances est aussi la fan du podcast Universe City, dont elle ne manque aucun épisode et elle dessine du fan art. Mais tout cela en secret. Quand elle rencontre Aled, tout change et c’est comme une évidence.

C’est lui l’artiste timide derrière le podcast. Petit à petit ils vont se rapprocher. Frances va enfin se montrer telle qu’elle est et avoir le courage de trouver ce qui compte vraiment pour elle. Elle, dont le seul objectif a toujours été d’entrer à Cambridge après le bac, va enfin apprendre à s’écouter. Mais le chemin est long et semé d’embûches.

En effet, tant que Aled et elle restent anonymes, tout va bien. Et c’est ce qu’a toujours voulu Aled, rester discret, caché. A chaque début d’épisode de son podcast, il dit : « Salut. J’espère que quelqu’un m’écoute… » Mais de qui cherche-t-il à attirer l’attention ? L’histoire est rythmée par les épisodes du podcast, des SMS et des dialogues.

La véritable question de ce roman est celle-ci : Comment oser être soi-même ? Il s’agit là d’évoquer le fait d’assumer son homosexualité, de ne plus suivre la voie tracée des parents, de s’écouter quant à ses choix pour son avenir. Les personnages secondaires sont très importants pour donner encore plus de consistance au récit.

Les éditions Nathan proposent Silence Radio en édition collector, en tirage limité. Alice Oseman livre un nouveau roman que l’on imagine très bien être adapté en série ou en film, comme l’a été son désormais célèbre Heartstopper. Et pour cause, les personnages semblent déjà prendre vie de page en page.

Silence radio, de Alice Oseman, éd. Nathan, 416 p., édition collector, 23,90 euros. Dès 13 ans

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