Quand l’amour est un poison

Paris, 1667. À peine nommé inspecteur de police, Timoléon veut prouver qu’il est digne de la confiance du Roi-Soleil en enquêtant sur les morts étranges dans la capitale…

1667. Timoléon Batifort, âgé d’une vingtaine d’années, alors qu’il travaille sur le chantier de Versailles, est nommé inspecteur pour enquêter sur les morts étranges qui se multiplient dans la capitale. Il prend ses fonctions et se retrouve face à son premier cas : un certain Lupin, allongé par terre se tord de douleur, puis meurt.

Le soir venu Timoléon se fait enlever en pleine rue et jeter sur un tas d’ordures. Ses agresseurs veulent connaître les derniers mots de Lupin. Il réussit à s’échapper. Furieux, leur chef tue les malfaiteurs… La mort de ce jeune homme, pourtant simple galeriste, intéresse beaucoup de personnes. Pourquoi ?

En visite chez sa mère, Timoléon rencontre une amie de sa soeur, Brindille et tombe sous le charme de cette marchande de toilette. Le lendemain, elle lui demande elle aussi des précisions sur la mort de Lupin qu’elle a connu enfant. L’inspecteur se pose des questions sur cette mystérieuse et belle jeune femme.

Plus son enquête avance et les morts se multiplient, plus l’étau semble se resserrer sur Brindille. Proche des dames de la Cour, elle leur fournit des poudres, notamment une fameuse poudre d’amour. Mais ce n’est pas tout. Timoléon apprend qu’une messe noire a été donnée et que Brindille y a participé…

Timoléon, en fin limier, essaie de ne pas se laisser perturber par ses sentiments et continue d’enquêter. Entre rumeurs, trafic d’arsenic, attirance, tous les ingrédients sont réunis pour une intrigue intéressante, de plus bien ficelée. Le suspense grandit de page en page. La fin laisse augurer d’un nouveau tome…

L’auteur prend le soin de dépeindre le Paris de cette époque. Et même s’il s’agit d’un deuxième tome, ceux qui n’ont pas lu le premier ne seront pas perdus et auront, au contraire envie de connaître les événements passés. Le style est clair et permet d’aborder une partie de l’histoire de France facilement.

Le lecteur suivra Timoléon de quartier en quartier, de rue en rue. Les détails historiques, la carte et les dates à la fin du livre permettent d’en apprendre un peu plus sur les habitudes du Roi Soleil et de sa cour, notamment Madame de Montespan qui souhaite accéder à la couche du roi par tous les moyens.

La poudre d’amour de Louis XIV, de Odile Weulersse, éd. Pocket jeunesse, 288 p., 16 euros. Dès 13 ans

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