Quand un jeune homme découvre ses racines indiennes

Les éditions Casterman rééditent un de leurs succès en poche à petit prix. Une histoire captivante où un jeune homme découvre sa culture indienne grâce à une enquête sur le vol d’un calumet.

Ebenezer vit avec sa mère, infirmière, dans une maison près des bois. Son père est mort dans un accident de chasse lorsqu’il avait 3 ans. Il est métis car No-Word, sa mère, est indienne, plus précisément Sioux. Il passe son temps dans la forêt avec elle, mais aussi avec son copain Jim, moins hardi que lui mais toujours volontaire.

Un jour, tout bascule. Eby et Jim ont rendez-vous tôt pour suivre les traces de cerfs rouges. C’est alors qu’ils entendent un bruit de moteur et découvrent un homme sur une moto. Il retire son casque et descend de sa monture : un géant chauve, armé. Celui-ci marque des temps d’arrêt pour être sûr de ne pas être suivi… Bizarre !

Après le départ de l’homme, Ebenezer retourne sur les lieux et trouve un calumet enterré avec précaution. Décidément bizarre… De retour chez lui, Eby joue avec son chien quand celui-ci bouscule l’échelle sur laquelle No-Word est juchée. Sa chute est telle qu’elle est hospitalisée. Pony-Head, la tante d’Eby, arrive pour s’occuper du jeune homme.

Alors que la journée a déjà été pleine de surprises, la nuit est pire. Un ours qui rôde depuis quelques temps dans les parages, attaque la maison d’Eby. Pony-Head finit par trouver les cartouches et tire deux balles. L’ours, touché ne s’arrête pas pour autant. Mais, au moment où la bête est près du jeune homme elle le renifle et fait demi-tour. Bizarre…

Puis, Eby recroise l’homme, le géant, et raconte toute l’histoire à sa tante. Surprise, elle appelle aussitôt son père. Tate Topa (la rose des vents) débarque et va apprendre à Ebenezer tout ce que lui, moitié de wasicun (blanc), doit savoir sur ses racines indiennes. Notamment que ce calumet est sacré et qu’ils doivent le retrouver.

L’enquête commence alors pour ces trois-là. Mais, malgré les recommandations de son grand-père, Ebenezer va mettre Jim au courant et l’impliquer sans se rendre compte du danger. Tels des policiers, ils vont suivre l’homme, récolter des indices. Finalement, ils vont trouver celui qui a acheté le calumet. Mais à quel prix?

Des dangers, des rebondissements, de l’action, le tout saupoudré d’histoires de dons de guérisseur indien. Un héros jeune qui n’a peur de rien. En résumé un roman qui va plaire aux lecteurs qui se reconnaîtront en lui. De petits dessins en noir et blanc illustrent chaque début de chapitre et les faits marquants du récit.

La famille est un des thèmes primordiaux de l’histoire. Et bien évidemment tout ce que les anciens peuvent transmettre. Ici, Ebenezer se rend compte qu’il connaît finalement peu de choses de ses racines indiennes et est tout heureux de se découvrir un tel don avec les animaux. Un livre au suspense grandissant que l’on dévore…

Une moitié de Wasicun, de Jean-François Chabas, éd. Casterman, 192 p., 5,75 euros. Dès 10 ans

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