Un dimanche après-midi, Nena s’ennuie : elle propose alors à une fourmi d’échanger de vie. Face à la dureté du quotidien des ouvrières, la fillette se rend vite compte de la chance d’avoir son confort et sa liberté.
Un dimanche après-midi, Nena, soupire sur son sort d’enfant… Une petite fourmi trotte sur sa main. « Oh, comme il serait chouette d’être si petite, songea Nena. Plus d’école, plus de devoirs, plus d’ennuis ! » Elle lui propose alors de changer de peau avec elle. L’enfant découvre la vie laborieuse, dans la fourmilière avec ses joies et ses peines.
De son côté, la fourmi s’installe dans la vie confortable d’une enfant, qui chaque jour va à l’école et fait partie de la société humaine… « Il pleuvait maintenant. ‘Oh, comme l’eau ruisselle joliment derrière ces fenêtres.’ Bien à l’abri, la fourmi était ravie. » Assise dans un fauteuil, on lui sert le goûter… Quel beau lundi ! Mais sa vie de labeur lui manque.
Chacune explore la vie de l’autre, changeant d’échelle, l’une soudain si petite dans un monde immense et l’autre perdue face à un monde qu’elle peine à comprendre. Cela devient difficile quand elles veulent faire changer les choses, apporter un peu de rigueur de fourmi dans la classe ou un peu de poésie d’humain dans la fourmilière…
Foisonnantes de détails, drôles et tendres, les images de Jeanne Macaigne emportent le lecteur. La dessinatrice flirte parfois avec la bande-dessinée et se plaît à mettre en regard ces deux univers que tout oppose. Un album très original pour réaliser que notre quotidien n’est pas si mal et que la vie est belle, même le lundi.
Un drôle de lundi, de Jeanne Macaigne, éd. Le Seuil jeunesse, 56 p., 15,50 euros. Dès 4 ans