Quand Bérénice, la trop lisse, se rebiffe, quel délice

« Je m’appelle Bérénice » est une belle histoire qui marie à merveille des thèmes cruciaux de l’adolescence : amitié, amour, famille et toutes les questions qui gravitent autour…

Bérénice et Ménine sont amies et pourtant elles sont si différentes… Bérénice, la discrète, écrit ce qu’elle a sur le coeur dans son journal et pour le moment, les garçons ne sont pas sa priorité. Sa voisine, Ménine est son opposée : exubérante et provocatrice, elle tombe très souvent amoureuse.

Bérénice vit avec sa mère, Nadège que tous appellent Norvège, une artiste, Virgile son beau-père d’origine italienne et son fils Paolo, 19 ans. Ils sont arrivés dans cet immeuble il y a huit ans. Dans les premières pages, le lecteur va découvrir les habitants et leurs habitudes, notamment Cloche le chat sauvage. Un jour, ce quotidien est bouleversé.

Des tags, déclarations de guerre ou d’amour, ont fleuri jusque sur le portail du collège. Ils sont signés Suzuki, du nom d’un héros de manga japonais. Personne ne connaît son identité. Or, un nouveau est arrivé au collège, est-ce une coïncidence ? Ménine, lasse du comportement trop lisse de Bérénice, s’en prend violemment à son amie.

« ‘À quel moment t’as du courage, hein ? À quel moment tu prends des risques ? Si j’étais pas amie avec toi, tu serais complètement paumée ! J’ai pitié de toi, tiens !’ Sous la violence de l’attaque, Bérénice a préféré s’enfuir. Mais elle doit admettre que sa meilleure amie, Ménine, a visé juste. Bérénice sait qu’elle n’est pas sociable et plutôt solitaire…  »

Au lieu de faire machine arrière, cette fois Bérénice résiste. Elle commence à voir d’autres amis : Jibril, qu’elle connaît depuis autant de temps que Ménine et Gustave, le nouveau, plutôt joli garçon. Pour la première fois, Bérénice a envie de s’aventurer seule, de suivre les injonctions tracées à la bombe sur les murs de la ville.

Un roman, tout en tendresse, passionnant qui fait entrer le lecteur dans la vie de cette jeune fille, perdue sans son père, mort avant sa naissance. Bérénice se découvre page après page. Elle teste, apprend, prend des risques, le paie et en tire ses conclusions. Une belle histoire de rébellion que les lecteurs dès 12-13 ans vont adorer.

Je m’appelle Bérénice, de Stéphanie Leclerc, éd. L’école des loisirs, p., 14,80 euros. Dès 13 ans

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