Quand déménager fait réaliser ce qui compte vraiment

Gertie fait face à sa plus grande peur : déménager. Les questions se bousculent dans sa tête. Aimera-t-elle cet endroit ? Pourra-t-elle emmener TOUTES ses affaires ? Prise de panique, elle finit par oublier l’essentiel…

« Bien à l’abri de la pluie, perchée sur le plus haut sommet, blottie au milieu des yacks à la laine trempée… la petite Gertie écoutait sagement sa maman. » La neige fond, le printemps arrive, les yacks laineux doivent partir pour se trouver un lieu plus frais. Maman Yack explique qu’il est temps de déménager.

Gertie se pose beaucoup de questions. Elle se demande notamment comment elle va transporter tous ses jouets et ses livres. Sa maman lui explique alors que lorsqu’ils quittent leur maison, les yacks n’emportent pas tout. Pour eux, le plus important c’est d’être tous ensemble au frais.

Mais Gertie veut tout rassembler, empaqueter et ficeler : sa corde à sauter, ses skis, ses photos, son télescope… Sans oublier tous ses nombreux livres. Sa maman sourit et lui dit d’ajouter sa petite soeur. Pendant le voyage, Gertie ajoute des pommes de pin. Ce faisant, elle pousse sa petite soeur Dotty dans la neige.

Gertie, bien loin du troupeau, arrive enfin à destination, mais s’aperçoit alors de ce qu’elle a fait : Dotty n’est plus sur le traîneau. « Au milieu des monts enneigés, seule sur sa luge en bois, Gertie ressentit un immense froid. » Elle se rend compte alors que c’est pourtant la seule chose dont elle ne pourrait se passer.

Heureusement, derrière elle, sa grand-mère arrive à pas lents. Elle a récupéré Dotty. Gertie sèche ses larmes et dit : « Je me fiche d’emporter mes livres et mes jouets. Mais hors de question de déménager sans ma soeur adorée ! » Elle réalise qu’elle sera toujours chez elle là où se trouvera sa famille et que l’essentiel n’est pas le matériel.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Gertie, pas de panique, les albums peuvent se lire séparément. Une adorable histoire qui montre que l’endroit où l’on est bien est celui que l’on partage avec les siens. Ce récit est à la fois drôle (il est bien rare d’avoir des yacks en héros) et touchant. A lire pour réaliser les vraies richesses de la vie.

La Maison des Yacks, de Lu Fraser, illustré par Kate Hindleyéd. Little Urban, 32 p., 13,90 euros. Dès 4 ans

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *