Une nouvelle épidémie menace la capitale. Le père d’Alix, hypocondriaque, ne voit qu’une solution : fuir Paris illico. Alors qu’ils sont en route pour se confiner dans leur maison de campagne, leur voiture tombe en panne. En pleine forêt. Dans une communauté altermondialiste et anarchiste…
Un nouveau virus frappe l’Île-de-France et la capitale. Le père d’Alix, hypocondriaque, ne voit qu’une solution : fuir Paris et se confiner dans leur maison de campagne, à Florac, en Lozère. Oui mais voilà, leur voiture s’embourbe. En pleine forêt. Dans une communauté altermondialiste et anarchiste…
Les bourgeois que sont les Blanville vont donc devoir vivre quelques jours avec ces « romanichels » comme les appelle le père d’Alix. La jeune fille, si elle est tout d’abord désemparée de découvrir qu’il n’y a pas de réseau Internet dans cette ZAD, va se plaire au final, de plus en plus, jour après jour.
Pourtant, ici pour se laver, on utilise de la cendre mélangée à de la résine de pin et pas de savon. Et les WC sont des toilettes sèches. Bienvenue à Libertalia, la communauté libertaire et anarchiste, anticapitaliste et écologique. Alix s’y fait rapidement des amis, notamment Patty-Smith (oui, oui), la fille du « docteur », plutôt punk dans son genre.
Mais Alix va déchanter au moment de repartir lorsqu’elle choisit de rester. La révolution qu’elle souhaitait mettre en place avec ses nouveaux alliés, ne se fera pas. Eux souhaitent simplement vivre reclus, à l’abri de la société de Babylone… Un roman très drôle qui raconte une rencontre entre deux mondes que tout oppose.
Le lecteur va adorer ce choc des cultures. Les enfants vont facilement s’adapter, malgré le manque de technologies sur place. Un retour à la nature qui fait penser aux communautés qui se sont créées après les années 1970 et les ZAD d’aujourd’hui. Des personnages attachants, notamment le petit frère d’Alix qui va trouver l’amour.
Liberté, égalité et toilettes sèches, d’Anne Langlois, éd. Nathan, 224 p., 14,95 euros. Dès 13 ans