Voici une dystopie qui mêle Hommes et dinosaures, de l’aventure et de l’action, pour aborder des sujets forts, tels que l’intolérance, l’intégration et le handicap. Une histoire qui se déroule dans un monde qui fait penser à l’univers de « Dragons« .

Dans un monde où les dinosaures vivent parmi les Hommes, certains d’entre eux sont intégrés dans la société tandis que d’autres sont restés au stade du crétacé. Et quand des dinosaures sauvages et agressifs menacent la tranquillité des habitants de la ville, les passions se déchaînent sur fond de violence.

Dans ce climat de terreur, Mattéo, un garçon en fauteuil roulant, se lie d’amitié avec Ziyül, un jeune vélociraptor qui vient d’emménager dans son immeuble. Et tout commence lorsqu’ils partagent l’ascenseur. Voici Mattéo et Ziyül réunis dans la même classe. Et comme ils sont « différents », chacun à leur manière, ils sont rejetés…

Dans cette ville, il y a aussi le maire et ses promesses, des patrouilleurs qui surveillent pour éviter les attaques de « gros lézards » et d’autres comme Dolorès et Kiara qui distribuent de la soupe aux dinosaures qui n’ont pas accès à la ville. Ces derniers attendent devant les portes de « Nueva Lutetia » qu’on les autorisent à entrer.

Dans ce monde, les habitants doivent aussi s’acquitter d’un impôt électrique : avec les fortes chaleurs, la mairie demande aux habitants de fournir leur quota. La soeur de Mattéo, Kiara, pédale donc sur son vélo d’appartement… Et elle roule « pour deux » puisque Mattéo est atteint d’une forme de sclérose en plaques.

Dans cet album, plusieurs thèmes sont donc abordés : la politique et le pouvoir, la peur des autres, les différences et le handicap, mais aussi la perte d’un être cher et la famille. Une histoire très intéressante pour les jeunes lecteurs qui pourront facilement faire des rapprochements avec leur quotidien.

Pas d’lézard, de Pog, illustré par Francesca Carita, éd. Oxymore, 72 p., 16,95 euros. Dès 10 ans