Quand il faut être patient pour accueillir le printemps

Coup de cœur pour ce sublime album ! Un très joli conte pour apprendre l’art de la patience.

La terre est bleue, la lune orange, le printemps s’habille pour sa première aube de l’année. Le jardin s’éveille et Miyuki, pieds nus, déjà levée, court en riant entre les travées. Vite vite, elle inspecte et s’assure que tout le monde est prêt. « Grand-Père, lève-toi, vite vite, lève-toi ! Le jour s’est réveillé avant toi ! »

La petite fille et son grand-père sortent saluer chaque fleur qui s’ouvre. Mais dans la mousse, une petite fleur paresse, ensommeillée, semblant ignorer que le printemps est déjà là. Son grand-père a beau lui expliquer que toutes les fleurs ne dansent pas au même moment, Miyuki est bien impatiente de voir la fleur éclore en ce matin si spécial.

Alors elle court de-ci, de-là, en quête de l’eau la plus pure pour réveiller son bouton. Mais le puits est vide, le nuage blanc ne veut pas faire tomber la pluie, la cascade est trop forte… Tant d’efforts, toute cette course, et quand le soir tombe, Miyuki, épuisée, loin de chez elle, n’a point d’eau.

« Elle rencontra beaucoup de nuages, certains essayèrent de lui donner de l’eau, beaucoup refusèrent (…). Le nuage le plus sage lui conseilla d’attendre le matin car la pluie, durant la nuit, se nourrit de poussière d’étoiles qui la purifie. Mais Miyuki ne voulait pas patienter, elle voulait l’eau tout de suite, immédiatement. »

Une rivière va pourtant la ramener chez elle. Sa jolie fleur s’ouvrira-t-elle le lendemain ? Une magnifique histoire poétique d’une tendresse infinie, sublimée par de grandes illustrations colorées qui plongent le lecteur au Japon avec cette petite fille impatience. Rien de plus facile ainsi que de s’identifier à elle !

Attends Miyuki, de Roxane Marie Galliez, illustré par Seng Soun Ratanavanh, éd. De La Martinière jeunesse, 32 p., 13,90 euros. Dès 6 ans

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