Les nombreux fans de Joann Sfar ne seront pas déçus : avec cette nouvelle BD, ils retrouveront tout le talent de l’auteur. Une héroïne vampire, bloquée dans un corps d’adolescente depuis 300 ans qui passe son temps à dépecer ceux qu’elle croise… Comme toujours, âmes sensibles s’abstenir.

Aspirine, étudiante en philosophie à la Sorbonne a, comme beaucoup de jeunes, la rage. Mais elle a une particularité qui fait que cette colère est décuplée. Si elle ne supporte plus de revivre sans cesse les mêmes épisodes de sa vie « pourrie » c’est parce que cela fait 300 ans que ça dure : Aspirine est vampire.

Elle est donc coincée dans ce corps d’adolescente de 17 ans. Elle partage un appartement avec sa sœur Josacine, heureuse et sublime jeune femme de 23 ans, qui a eu l’avantage de devenir vampire au bon âge. En perpétuelle crise d’adolescence, elle passe ses nerfs sur son prof, sa sœur et tous les hommes « relous » qu’elle croise.

Assoiffée de sang, elle n’hésite pas à les dévorer (au sens propre) ou les dépecer. C’est même devenu un rituel avec les amants que sa jolie grande soeur collectionne. Malgré tout, elle attise la curiosité d’Ydgor ado attardé, un étudiant de type « no-life« . Il rêve d’un destin exceptionnel et a compris qu’Aspirine est une vampire…

Pour acquérir le privilège de pouvoir l’accompagner, Yidgor s’engage à garder le secret et à devenir son esclave. Parviendra-t-il à gagner sa confiance voire même son amitié ? Arrivera-t-il à la calmer de ses pulsions mortifères ? Au final, lequel sera le plus enragé des deux ?

Un nouvel album de Joann Sfar où l’on retrouve tout ce qui fait le style de l’auteur avec notamment son héroïne et sa chevelure incandescente, son menton triangulaire, et ses pupilles félines. On imagine très bien cette Aspirine apparaître sur les écrans tout comme Le Chat du Rabbin, au vu du talent de cinéaste de Joann Sfar.

Aspirine, T. 1, de Joann Sfar, éd. Rue de Sèvres, 140 p., 16 euros. Dès 16 ans