Une réécriture joyeuse et loufoque de Cendrillon du point de vue du prince : une version drôle et décalée du grand classique où rien ne se passe comme prévu.
Après La Belle au bois ronflant, le duo d’auteurs revient avec le même humour, les couleurs pop et leur fantaisie dans une version décalée de Cendrillon. « Il était une fois, une fille très belle et très gentille appelée Cendrillon. Comment ça, vous connaissez déjà ? » Cette fois il s’agit de découvrir ce qui s’est passé pour le Prince.
Que s’est-il passé pour lui cette nuit-là ? Il est temps de rétablir la vérité, rien que la vérité. « Il était onze heures trois quarts. » Cendrillon et le prince dansent quand ce dernier a une envie pressante. Mais il y a la queue aux toilettes. Puis, il doit retirer ses gants, son collant… Quand il revient, la belle est partie.
Il ne comprend pas. Vexé, il stoppe la fête et renvoie tout le monde chez lui. Mais par dépit, il jette aussi un soulier. Puis, dans son lit, il repense à la fête. « Nom d’un rubis !, s’exclama-t-il. Le soulier ! » Il court alors sur le perron : tout a été nettoyé et il ne reste rien. « Seule une lumière s’éloignait dans l’obscurité. »
Le prince met alors ses baskets et court derrière le camion, le rattrape et plonge dans la benne à ordures. Il retrouve ainsi le soulier doré. « Cette fois, c’est sûr, si je retrouve celle à qui il appartient, je l’épouse ! dit-il. » Commence alors pour lui une drôle de nuit. Il se fait piquer par des moustiques dans la forêt, se prend dans des ronces…
Mais il aperçoit une maison. L’espoir revient. Un nain grincheux lui ouvre la porte. Malheureusement pour le prince ce n’est pas à Blanche Neige qu’appartient ce soulier. Elle a fait sept lits, préparé sept soupes, lavé sept bonnets… Cette dernière est épuisée et ne pourrait pas aller danser après une telle journée.
Un album terriblement drôle qui revisite de nombreux contes, pas seulement celui de Cendrillon. En effet, le lecteur va aussi retrouver Boucle d’Or, la Belle au bois dormant, le loup… Au final, le prince, fatigué, va-t-il retrouver sa bien aimée ? Une histoire moderne, originale et pleine d’humour.
Minuit et des poussières, de Géraldine Maincent, illustré par Héloïse Solt, éd. Père Castor, 32 p., 13,90 euros. Dès 5 ans