Quand une baronne s’envole comme un papillon grâce au jazz

Pannonica de Koenigswarter, jeune femme de bonne famille, décide de quitter enfants et mari pour vivre sa passion du jazz, aux Etats-Unis. Elle deviendra la muse de pionniers du jazz moderne comme Thelonious Monk. L’histoire d’une femme hors norme qui a défié les conventions de son époque et de son rang…

La Baronne du jazz

Rien ne prédestinait Pannonica, une jeune aristocrate de la famille Rotschild, à devenir la scandaleuse baronne du jazz. En effet, enfant, « Nica » n’était qu’une fillette qui adorait accompagner son père dehors pour attraper des papillons et profitait des tours de magie d’un certain Einstein. Elle râle de ne rien avoir le droit de faire !

Elle aime la musique que lui fait découvrir son frère Teddy : le jazz. Ce coup de coeur se confirme lors d’un concert de Benny Goodman. Duke Ellington sera une deuxième révélation. Mais elle devra attendre car ses excès inquiètent sa famille, qui l’envoie pour des études très strictes à Paris.

Dans une école pour jeune filles, elle doit apprendre les bonnes manières, et trouver un bon époux. Elle se marie à Jules de Koenigswarter et devient rapidement mère. Mais le nazisme et l’antisémitisme font des ravages jusqu’en Angleterre. Jules s’engage dans l’armée jusqu’à la victoire des alliés.

Cette guerre ne va que conforter le tempérament rebelle de Pannonica. Elle va tromper son mari et petit à petit se lasser de la vie de famille qui s’est pourtant agrandie (cinq enfants au total). Elle décide donc de divorcer. Et, c’est dans les clubs enfumés de Manhattan que Nica finit par trouver sa place.

A New-York, elle se lie d’amitié avec les plus grands musiciens : Art Blakey, Dizzy Gillespie, Charlie Parker et… Thelonious Monk. Sa rencontre avec l’imprévisible roi du be-bop va définitivement changer sa vie… Mais les excès répétés (drogue et alcool) auront finalement raison de l’artiste !

Une amitié avec le talentueux pianiste qui n’est évoquée qu’en fin d’ouvrage ce qui laisse des regrets. Cet album permet au lecteur de découvrir l’histoire singulière de la « baronne du jazz ». De page en page, on traverse les périodes, des plus difficiles (la guerre, l’antisémitisme…), aux plus gaies.

La Baronne du jazz, de Stéphane Tamaillon, illustré par Priscilla Horviller, éd. Steinkis, 150 p., 20 euros. Dès 14 ans

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