À mi-chemin entre documentaire et album, ce beau livre répertorie, à l’aide d’illustrations pleines d’humour, les comportements humains présents chez les animaux. Cet ouvrage instructif est une très bonne idée. 

L’auteur explique qu’il a surpris un renard voler des cuisses de poulet dans la cuisine d’un restaurant de hamburgers à Londres. Il l’a retrouvé dans un parc en train de déjeuner comme les autres Londoniens. « Je me suis alors lancé dans une enquête sur ce sujet passionnant : y a-t-il d’autres animaux qui jouent aux humains ? »

En effet, on compare souvent les êtres humains à des animaux. Celui-ci mange comme un porc, celle-là est une vraie paresseuse… mais est-ce que l’inverse est possible ? Premier constat : si certains n’ont pas de doigts comme les oiseaux, d’autres comme les signes fouillent aussi dans leurs narines…

De page en page, le lecteur va découvrir quels sont les animaux qui volent. Et la première du classement est la mouche scorpion. Le mâle est capable de se faire passer pour une femelle pour récupérer un moustique tué par un congénère et l’apporter à sa future dulcinée, comme s’il était le meilleur des chasseurs.

On apprend aussi pourquoi on a arrêté de déposer des bidons de lait chaque matin devant les maisons. « Les chats, les souris, les hérissons… Tous plongeaient leur museau dans le bon lait frais.Ils connaissaient exactement l’heure du passage du laitier. » Alors les bouteilles ont fait leur apparition avec des goulots plus étroits.

A malin malin et demi, ce sont cette fois les oiseaux qui se sont régalés du breuvage. Qu’à cela ne tienne, les laitiers décidèrent de mettre un bouchon aux bouteilles. Mais là encore, certaines trouvèrent la solution : les mésanges. L’une d’elles avait compris comment percer l’opercule et elles se sont ensuite passées le mot les unes aux autres.

Sous forme de journal de voyage, à mi-chemin entre documentaire et album instructif, ce beau livre répertorie, à l’aide d’illustrations pleines d’humour, les comportements humains présents chez les animaux. Qu’elles soient voleuses ou menteuses, on découvre des travers que l’on ne pensait pas retrouver chez les bêtes pas si bêtes.

Ruses de renard, de Danny de Vos et Arnold Hovart, éd. Québec Amérique, 104 p., 19 euros. Dès 9 ans