En voilà une bonne idée des éditions Gautier-Languereau ! Un livre qui aborde l’homoparentalité en toute légèreté. Un regard positif et ouvert pour aider les parents à aborder ce thème de société sans a priori.
Violette n’a pas d’amis à l’école. Et elle a enfin compris quand Cécile lui a expliqué ses raisons : « Ma mère m’a dit ton secret et moi je vais le répéter ! Hé tout le monde, devinez quoi ? Violette a deux papas ! Ils se tiennent par la main et se font des câlins ! » Les autres ont réagi en se moquant… et en disant que c’était dégoûtant !
D’autres ont été curieux et ont posé des questions pour comprendre sa situation. Mais, eux aussi ont jugé en lui demandant si elle avait un zizi. Un autre a même dit que deux hommes qui s’aiment c’est une maladie : Violette, elle, n’a pas compris ! Elle a attendu la fin de la journée avant d’en parler.
Mais difficile d’en parler. « Parce que j’aime mon Papa. Et j’aime mon Papou. Je ne les échangerais contre aucune maman, surtout. » Ensemble, ils dansent le tango. Le soir, papa lit une histoire et s’endort… Papou, lui, aide Violette à faire ses maths. Ils sont fiers comme tout, alors ils prennent des tonnes de photos et les affichent partout.
Et puis, comme tout parent, ses papas l’aiment tant qu’ils prennent soin d’elle même lorsqu’elle est malade. « Mes papas ne sortent pas d’un conte de fées. Ils n’ont pas de bottes de sept lieues : eux, ils règlent leurs pas sur le mien pour qu’on avance ensemble sur le chemin. Ils me disent que je suis une étoile, une perle, un génie. »
Mais, il y une chose qui la rend triste : jamais ils ne sont devant l’école à l’attendre. « Ils ne sont pas tous les deux présents aux fêtes de la classe : ils ont peur que ça m’embarrasse. » A chaque activité un papa. Violette déteste ça : « Parce que mes deux papas sont comme mes deux bras… : s’il m’en manque un, ce n’est plus pareil. »
Violette, après l’incident concernant ses deux papas, a peur de retourner à l’école. Mais, quand elle arrive, Cécile est bien seule, abandonnée par ses copines : elle pleure. Son papa est parti et ne reviendra pas. « Avoir zéro papa, c’est pire que d’avoir zéro copine, je crois. » Les voilà donc amies !
Un bel album tout en tendresse pour évoquer simplement les familles homoparentales. L’histoire permet d’aborder ce sujet de société en toute tranquillité et d’éviter les écueils où l’on peut tomber. Les enfants qui se posent des questions sur cette situation seront informés et découvriront que l’amour est le bien le plus précieux dans toutes les familles.
Les papas de Violette, d’Emilie Chazerand, illustré par Gaëlle Souppart, éd. Gautier-Languereau, 32 p., 10,50 euros. Dès 3 ans