Une histoire originale qui mêle divers sujets, sur fond de révolte en Mai 68. Jean, sa mère et ses sœurs fuient Paris pour se réfugier dans la maison de famille du Beaujolais. Des secrets entourent « la Mère » : Jean va enquêter et n’est pas au bout de ses surprises…
Mai 68, Jean, sa mère et ses sœurs quittent Paris précipitamment pour la maison de famille du Beaujolais. Gaulliste acharnée, la mère a des craintes de guerre civile. Jean, lui, a 9 ans et est persuadé qu’elle leur cache quelque chose. Il faut reconnaître qu’elle fait peur « la mère », avec sa jambe de bois et sa manie de hurler plus fort que la radio.
Et puis, elle fume cigarette sur cigarette. Quand elle allume le four, sa chevelure en ressort grillée… Un sacré personnage ! Pourtant « Jean Jean », quand il rencontre Herman, un idéaliste recherché par la police, décide tout de même de le cacher au mépris de la peur qu’il lui inspire et au risque d’être repéré par sa mère…
Car Jean aussi a des convictions, des envies d’héroïsme et une imagination qui court plus vite que la chienne des voisins. Peut-être aussi inspiré par l’actualité. Grâce à Hermann, il découvre de nouveaux pays mais apprend aussi à se poser des questions. D’abord sur le monde qui l’entoure, puis sur sa famille et sur l’histoire de sa mère.
Pourquoi Jean a-t-il trouvé une carte d’identité à un faux nom ? Et que veut dire ce message codé qu’il a retrouvé dans les affaires de sa mère ? Qui est-elle ? Le garçon va enquêter notamment sur l’accident qui a fait que sa mère a une jambe de bois. Une histoire originale et touchante sur la transmission des valeurs familiales.
Un album qui aborde donc plusieurs thèmes : les secrets de famille, la résistance, mais aussi le vol des œuvres d’art aux autochtones (Haïti), le tout avec Mai 68 en toile de fond. De page en page, les secrets de la mère de Jean se dévoilent et elle devient moins mystérieuse, comme si la fumée qui l’entoure devenait moins épaisse.
Ce Garçon, de Maby, illustré par Valentin Maréchal, éd. Jungle, 112 p., 19 euros. Dès 12 ans