Quand une « guerre » doit permettre de nourrir les citadins

Les éditions Steinkis rééditent « Guerilla Green », toujours d’actualité. Cet album très renseigné et engagé de jardinage urbain expliquent les moyens mis en oeuvre pour nourrir les citadins en cultivant dans des espaces non exploités en ville.

Dans les années 1970, aux États-Unis, différents groupes réalisent combien il est difficile de trouver des fruits et légumes frais alors même que leurs villes regorgent d’espaces non exploités. La guerilla green naît de ce constat : ses activistes sont non-violents et prônent un jardinage politique.

Ils s’attaquent aux espaces négligés de l’environnement urbain et cultivent des parcelles de terre délaissées et abandonnées dans le but de se reconnecter à la nature et de mettre à disposition de la population le fruit de leur culture. Pour eux, il n’est pas seulement question de fleurir les balcons, mais bien de nourrir le plus grand nombre.

Ophélie, trentenaire et citadine confirmée, compte bien reverdir sa ville plutôt que de la quitter et donne les clés dans cet album pour mettre en pratique la devise des guerilleros : « Plantez… Partout ! » Avec Cookie Kalkair, la youtubeuse encourage le lecteur à se réapproprier l’espace public via l’agriculture urbaine.

Le livre raconte comment se lancer dans des projets collectifs d’agriculture urbaine, tout en interrogeant le fonctionnement de la société actuelle. Page après page, le lecteur découvre que la guerilla green est l’occasion de mettre en lumière les inégalités face à l’accès à une alimentation saine.

Guerilla green, d’Ophélie Damblé, illustrée par Cookie Kalkair, éd. Steinkis, 184 p., 21 euros. Dès 14 ans

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