Un vieux sage birman raconte à deux Occidentaux comment il s’est converti au catholicisme dans sa jeunesse, pour respecter la dernière parole de son père.
Suis l’homme en blanc raconte l’histoire vraie de Preu Po Pou. Ce dernier vit dans les montagnes et la jungle, à la frontière de la Thaïlande et de la Birmanie. Dans ces lieux reculés, secoués par les guerres, le travail y est difficile et son père finit par se tuer à la tâche. Après ses deux filles, lui aussi meurt…
Sur son lit de mort, il livre une dernière parole à son fils : « Suis l’homme en blanc ». Cela va devenir la quête du garçon, propulsé chef de village, contre sa volonté. Pour être fidèle à la parole qu’il a donné à son père, il doit aller encore plus loin. Ne plus craindre les esprits, comprendre et épouser la « religion des blancs ».
Sur le dos de Pukamo, son éléphante au caractère acariâtre, Preu Po Pou part donc à la recherche de cet étranger. Mais qui peut être cet « homme en blanc » ? Comme tous les Karens, il n’en connaît que peu et a surtout très peur des esprits, mais Preu Po Pou est têtu. Et c’est là l’une de ses plus grandes forces.
Il va enfin rencontrer un homme en blanc, un prêtre… Le lecteur suit le héros dans sa longue quête, avant qu’il ne devienne le « patient 0 » d’une évangélisation contagieuse, chez les Karens de sa tribu. Un road-trip initiatique original qui mène sur des terres souvent peu connues.
Suis l’homme en blanc, de Thomas Oswald, illustré par Stéphane Cellier, éd. du Rocher, 48 p., 14,50 euros. Dès 13 ans