Quand un juif arabe se raconte

A travers son histoire familiale, Asaf Hanuka revient sur un pan de l’histoire d’Israël, de la relation judéo-arabe et de l’identité des juifs arabes.

Asaf sait peu de choses sur la famille de son père : son grand-père, Saul, a quitté le Kurdistan pour la Palestine en 1929. « Il y a eu un meurtre aussi. » Et le secret a été bien gardé. « Mais c’est tout ce que je sais. Personne n’a rien raconté et je n’ai jamais posé de questions. »

Fraîchement diplômé, un peu paumé et déboussolé par son retour en Israël, Asaf se plonge dans une enquête intime sur ce sombre souvenir familial : le meurtre de son arrière-grand-père par un jeune Arabe qu’il avait adopté. Une histoire souvent entendue, mais donc jamais questionnée. Que s’est-il vraiment passé ?

Le juif arabe est un récit intime, nuancé et bouleversant. L’histoire d’une double quête familiale et personnelle qui permettra à Asaf de franchir les portes closes de son passé et de son présent. Il est à la fois Juif et Arabe, dans un Etat où cette double appartenance n’est pas toujours facile à vivre. 

À travers ces récits parallèles, Asaf Hanuka, auteur consacré internationalement du Réaliste et de Je suis toujours vivant, livre ici un éclairage certes personnel, mais nuancé et bouleversant. C’est un pan d’histoire d’Israël qui se dessine et à travers lui, celle de la relation judéo-arabe et de l’identité des juifs arabes.

Le juif arabe, d’Asaf Hanuka, éd. Steinkis, 96 p., 20 euros. Dès 13 ans

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