Un témoignage historique poignant, le premier récit personnel de Tiburce Oger.
« Voici le témoignage de Guy-Pierre Gautier, grand-père de l’auteur, survivant de Dachau. Engagé en 1943 dans la brigade « Liberté » des francs-tireurs et partisans de La Rochelle, il s’emploie à des sabotages de voies ferrées et au renseignement. La bravoure côtoie l’insouciance. »
Le lecteur suit ce survivant, jour après jour, souffrance après souffrance, jusqu’à l’apparition de la silhouette immense d’un GI américain qui annonce la fin du cauchemar le 30 avril 1945. Le récit est émaillé de flashback à Saintes où il a passé son enfance plutôt solitaire et le jour où il reçoit la Légion d’honneur, à 91 ans, en 2015.
Un parcours, comme tant d’autres, marqué par la résistance (aux coups aussi). « Les tracts, pour nous, c’était aussi important que les déraillements ou es sabotages. Il y avait autant de risques. » À l’arrestation du réseau, les difficultés commencent avec les interrogatoires par la Gestapo, une mutinerie à la prison d’Eysses, les fusillés.
Le cauchemar s’installe lors du voyage infernal en wagons à bestiaux jusqu’à Dachau. Le courage masque alors à peine la frayeur. Rien n’est caché : ni la violence des coups ni la maigreur des corps. Ce combat pour rester un homme. Et que dire du retour ? La gêne des proches et surtout ce sentiment de culpabilité d’être revenus…
Avec Ma Guerre – de La Rochelle à Dachau, inspiré des épreuves vécues par son grand-père au cours de la Seconde Guerre mondiale, Tiburce Oger concrétise le projet de livre qu’il mûrissait depuis trente ans. Un récit poignant, abrupt et saisissant, au parfum d’authenticité violente. A lire pour se souvenir et surtout ne jamais oublier !
Ma guerre de La Rochelle à Dachau, de Tiburce Oger et Gautier Guy-Pierre, éd. Rue de Sèvres, 88 p., 17 euros. Dès 14 ans